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Atelier Art-Decopro I Une fenêtre sur l’art plastique et plus encore

Atelier Art-Decopro I Une fenêtre sur l’art plastique et plus encore

Culture | -

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L’atelier Art-Decopro créé en 2012 par l’artiste pluridisciplinaire touche à la fois à la peinture, à la sculpture, à la scénographie, au flocage et à l’art plastique notamment. Avec sa formation en Design artisanal, son promoteur, Ahmed Nourdine Ben Ahmed, essaie de transmettre son expérience multiple aux plus jeunes.

 

Mardi dernier, nous avons investi les locaux de l’atelier “Art-Decopro” où la peinture, la sculpture, le flocage, la scénographie et les panneaux publicitaires entre autres sont exposés. Dans cet atelier créé en 2012 par l’artiste pluridisciplinaire, Ahmed Nourdine Ben Ahmed, vingt-sept toiles reflètent en particulier le quotidien de la société comorienne, à l’instar des “mariages à distance”. “J’ai un penchant pour cette toile du mariage. Le mélange des couleurs corrobore parfaitement avec ce dont j’ai voulu exprimer. Elle attire même les personnes qui disent ne pas avoir un œil de peintre. Je m’y identifie d’ailleurs à travers elle”, expliquait le peintre. Dans ces tableaux abstraits ou en 3D, Ahmed Nourdine Ben Ahmed mélange la sculpture et la peinture pour selon lui, “se démarquer des autres et marquer son originalité”. Son premier tableau sculpture-peinture relate ce qu’il nomme de la “maltraitance des musulmans”. On y devine un homme barbu derrière des barreaux et qui tenterait, “malgré tout, de pratiquer sa religion”.


“Ce n’est pas facile de vivre de l’art aux Comores. Tous d’abord en matière de production. Il faut commander tous les matériaux à l’extérieur ce qui ralentit le travail. Les meilleurs site de commande comme Amazon ne livre pas dans le pays, ce qui est vraiment gênant”, a-t-il déploré. L’atelier Art-Decopro touche aussi à la sculpture en bois, notamment, mais aussi en plâtres et papier mâché. Sur un des murs de l’atelier, on y trouve des armes factices, des pilons et des statuettes, tous réalisés à base de papier mâché. “Mes créations contribuent au développement de l’art scénique et cinématographique. Sur ceux-ci, j’ai eu à travailler sur la pièce théâtral de Papa Kaïs, Renard a volé Monsieur le président et Radjadji boto de l’historien Moussa Saïd”, devait-il préciser.

Vivre de son art

C’est à la suite d’une formation qu’il a suivie en Design artisanal initié par Planète finance et l’Union des Meck que ce jeune artiste originaire de Singani dans le centre de Ngazidja a pris confiance et a cherché à se perfectionner dans de nombreuse domaines des arts et de l’artisanat. “Cette formation m’a beaucoup ouvert les yeux. Malheureusement je n’ai plus eu l’occasion d’en suivre une autre”. Art-Decopro a d’ores et déjà formé plusieurs jeunes artistes passionnés d’art plastique. Actuellement, il en forme, quatre personnes, dans les métiers de la scénographie, la peinture et le flocage. Malgré son talent qui s’étend à plusieurs disciplines, Ahmed Nourdine gagne son pain uniquement dans la production de banderoles, d’enseignes et panneaux publicitaires. Il a déjà travaillé pour des créations avec l’Unfpa, le service public de la presse à travers Al-watwan prese édition et Comores Telecom. Actuellement il planche sur une série de tableaux sur le thème du coucher de soleil qu’il compte exposer “dans un future proche”.

Mahdawi ben Ali

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