Abdoulwahab Ahmed Abdou alias Djogo Barber vient de remporter le premier Prix du concours du meilleur coiffeur de l’année (Awards de la coiffure au masculin) organisé par l’agence «Secret de beauté» à l’occasion du congrès de l’esthétique et du bien-être qui a eu lieu du 12 au 14 octobre 2023 au Retaj hôtel à Moroni.
Hormis le vote du jury, les candidats à cette première édition ont été à fond et ont mené campagne pour s’attirer les faveurs du public dont les votes se sont tenus en ligne. Djogo Barber a obtenu mille huit-cent soixante-quinze voix du public. Le format du vote consistait à commenter, liker et partager la photo de son coiffeur préféré pour lui permettre d’obtenir le plus de suffrages.
«Une initiative heureuse»
«C’est une fierté pour moi d’avoir décroché ce prix qui, j’espère, va me donner plus de visibilité et me procurer plus d’opportunités». Pour l’heure, Abdoulwahab Ahmed Abdou n’a pas de salon de coiffure. Il travaille à la maison familiale où, d’ailleurs, il a appris le métier par ses frères. Cela ne l’empêche pas d’avoir une clientèle, selon lui, «plutôt conséquente».
«L’Awards de la coiffure est une belle initiative. En effet, bien que nous apportons, quotidiennement, notre grain de sel au développement du pays, le métier manque de reconnaissance et de visibilité», déplore le récipiendaire qui espère que ce concours va contribuer à changer cet état de fait. Enfin, il a tenu à rendre hommage à son coach qui, depuis deux ans, le suit et, par ailleurs, l’a soutenu durant tout cet évènement.
Pour ce qui est des organisateurs de ce premier rendez-vous de la coiffure qui avait, pour entre autres objectif, de donner de la visibilité aux talents du secteur et d’»offrir diverses opportunités au métier, dont les réseautages et la promotion lors des différentes conférences, tables rondes et autres activités durant le Congrès de l’esthétique», le pari a été réussi. Il faut dire que les salons de coiffure poussent comme des champignons, surtout dans la capitale où des jeunes gens et des jeunes filles qui, dans la plupart des cas, travaillent dans l’ombre, contribuent à leur manière au développement économique.
«Du talent à revendre»
Peu après la publication des résultats, le coach de Djogo Barber, Zainoudine Saïd alias Esto’o coiffures – lui-même coiffeur – n’a pas tari d’éloge à l’égard de son protégé : «Djogo Barber a vraiment du talent. Bien que je sois son coach, il m’apporte beaucoup. En fait, entre lui et moi, nous sommes plutôt dans le partage des connaissances.
Dès qu’il m’a dit qu’il allait prendre part à ce concours, je me suis dit qu’il fallait que je l’accompagne car s’il gagne, c’est tout le secteur qui gagne. C’est un très bon coiffeur et je comprends tout à fait que ceux qui ont pris part à cet évènements ont été éblouis par son travail et ont voté pour lui».
Enfin, dans une brève déclaration, Djogo Barber, modeste, s’est dit convaincu que tous les participants à cette première édition avait «beaucoup de talents» et que «tout s’est joué sur des petits détails».
Mahdawi b. Ali