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Battle international Ye Mze Ndo? I Le 13è rendez-vous a tenu ses promesses

Battle international Ye Mze Ndo? I Le 13è rendez-vous a tenu ses promesses

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Dougie, Twin Rabiez et Bboy Dzoro sont devenus respectivement les «Mzee» de l’Afro, le Krump et le Break dans cette 13e édition qui a opposé quarante-huit danseurs et danseuses comoriens et de la Réunion. Avec l’absence de champions et habitués de la compétition, ce rendez-vous de 2022 a perdu quelque peu de ses couleurs surtout pour le Krump.

 

 Les meilleurs danseurs de la place se sont donné rendez-vous vendredi 4 novembre dernier au stade de basket de Moroni pour déterminer le Mzee 2022. Cette treisième édition du Battle international «Ye Mze Ndo (Qui est le meilleur?) a réuni quarante-huit danseurs dont douze Bboy, quatorze Krumpeurs et vingt-deux danseurs afro.

Un taux record de participation pour cette compétition créée en 2011. Contrairement aux précédentes éditions où il était question de déterminer le Mzee toute catégorie confondu, cette année, il y’en a eu trois pour autant de catégories. Dzoro pour le Bboying, Dougie pour l’Afro dance et Djaffar Nasser alias Twin Rabiez pour le Krump.L’affrontement fut rude dans le Bboy où la finale s’est jouée entre Bboy Kama, Awax et Dzoro.

De sacrés clients !

Un spectacle grandiose et majestueux. Sans conteste, Dzoro a mérité le Mzee du Breaking grâce à ses mouvements à couper le souffle. «Le jury a vraiment eu du pain sur la planche. Ces trois danseurs méritent tous des Mzee. Je suis un fan de Bboy Kama, mais ce soir il a eu de sacrés clients», devait admettre le spectateur, Ali Mohamed.


Nouvellement invitée à ce redez-vous, la catégorie Afro a eu son mot à dire dans cette compétition qui a réuni Comoriens et Réunionais. Petit Djoumoi et El Capo se sont inclinés, en finale, devant Dougui qui a su garder le meilleur pour la fin et devenir la tout premier Mzee de la danse Afro. Petit Djoumoi semblait, pourtant, bien parti pour l’emporter avec un style propre à lui et sa présence scénique qui lui a valu un standing ovation à chacun de ses passages. Le groupe Afro Comoco a eu deux danseurs en finale et d’autres en demi-finale ce qui tend à dire que ce groupe est bien le meilleur de la catégorie.


Twin Rabiez Aka Jr.Squad a eu Nayel Omar alias Nayboss, champion 2018 et 2019, de Krump. Nayboss a défendu son trophée jusqu’en finale avant de lâcher prise après les deux passages : «Les krumpeur de cette année ont un talent fou. J’étais parti à l’étranger où j’ai passé cinq ans et ce soir, j’ai remarqué que le niveau est monté sérieusement, j’en perds les mots. Cela fait bien des années que je cours derrière ce trophée. Toutefois, ce n’est pas une surprise car quand je me rends à une compétions, je me donne à 100% pour l’emporter. Pour ceux qui ont perdu, leur tour viendra tôt ou tard. Il faut juste continuer à bosser», s’est réjoui le nouveau Mzee du krump, Djaffar Nasser alias Twin Rabiez.

Un «bon résultat»

En l’absence de quelques habitués – dont certains sont en création ou en tournée en France, notamment – cette édition a, quelque peu, perdu de ses couleurs surtout pour le Krump. Une analyse que partagent le chorégraphe Seush et l’ancien krumpeur Yax Leader.


«Au niveau du Krump, le niveau a baissé en l’absence des Mzee des précédentes éditions comme Chien de Guerre, mais, également, de nombreux danseurs qui nous venaient de la Réunion et de Madagascar. Par contre, au Break, le niveau a été stratosphérique. Je pense que nous avons eu les résultats escomptés», a apprécié Seush.Le public a été au rendez-vous pour cette nouvelle édition. Depuis 19h jeunes et moins jeunes, enfants et étrangers résidant aux Comores, ont afflué au stade de basket pour «rendre un hommage mérité au mouvement».


«Cela fait deux ans qu’on n’a pas organisé ce Battle à cause de la Covid-19. Le public était impatient et a insufflé des forces aux danseurs. Il n’y a eu ni bagarres ni contestations. C’était magnifique. Je pense que les gens commencent à comprendre la valeur de la danse», a conclu le patron de la compagnie Tche-za.

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