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Battle Street Mangav. Sur des sons 100% comoriens

Battle Street Mangav. Sur des sons 100% comoriens

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Les meilleurs danseurs de la place se sont retrouvés à Moroni pour une soirée plutôt électrique et aux figures hallucinantes.

 

Initié par le danseur Moimed de Guerre et soutenu par la Compagnie Tché-za, le battle Street Mangav a mis aux prises, samedi dernier, les meilleurs danseurs de la place dans le Hall de l’Afm Moroni. Pas de prix à remporter, juste un moment de partage dans lequel le défi, le talent et les encouragements du public ont été les seuls trophées.L’évènement avait commencé en ligne avant ce jour J. Certains des protagonistes se défiaient sur des vidéos publiées sur les réseaux sociaux avec des clashs, juste pour rigoler. Dans cet art on n’y a vu notamment Nayboss vs Moimed de Guerre ou encore Haitham vs Adolf.Ces défis d’avant battle ont porté leurs fruits.

 

Les danseurs ont livré des prestations avec des figures parfois à vous clouer sur votre chaise sous les regards ébahis des spectateurs qui, pris dans le jeu, ont su insuffler la force qu’il fallait aux artistes. Les rounds opposant B-boy Dzoro à B-boy Kama ont sonné comme une revanche de la finale de la dernière édition du battle Ye Mze Ndo. Cette fois-ci, fut celle de trop. Le public qui n’a pas pu se retenir a envahi le tapis de danse pour honorer la démonstration de folie livrée par les deux danseurs. Les autres affrontements entre Nayboss et Moimed de Guerre, Seush face à Skyla ou encore B-boy Awax et B-boy Lampa, sont très loin d’avoir démérité.


«Cette soirée était démentielle. Une preuve que la danse prend de plus en plus de la hauteur en terre comorienne. Les danseurs se sont livrés à des figures plutôt difficiles à réaliser. Dans un pays où les écoles de danse se comptent sur les doigts d’une seule main, je trouve que les prestations des danseurs sont stratosphériques», a analysé le spectateur Salim Ali. Pas plus bas…


Contrairement aux battles de la place, les danseurs s’affrontaient sur une musique étrangère. Les organisateurs du Street Mangav en ont fait, de ce fait, d’une pierre deux coups en valorisant à la fois la danse et la chanson comorienne. Les danseurs se sont opposés sur des morceaux d’Aydii Lamany, Jetcn Balacier, Haïria, Da Most wanted, Asam et même sur un remix du fameux Hayasa de Ridhoi, entre autres. «Depuis que des danses étrangères sont venues ici, on n’a jamais vraiment essayé de danser sur de la musique comorienne. On a toujours recouru à la musique étrangère. Ce que nous voulons, c’est essayer de mettre en valeur notre musique et montrer que nous aussi, nous pouvons danser sur la nôtre», a soutenu Moimed de Guerre peu avant le batlle.

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