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Boina Riziki en soins en Tanzanie I Un comité d’amis au chevet de l’artiste

Boina Riziki en soins en Tanzanie I Un comité d’amis au chevet de l’artiste

Culture | -   Nassila Ben Ali

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Et si tout le monde lui apportait son aide! C’est ce qu’on espère pour l’artiste musicien. Cela est devenu possible grâce à un comité d’amis de l’artiste qui s’est constitué pour cet objectif. Pour le moment, le grand absent à cette liste se nomme ministère de la Culture.

 

L’artiste musicien comorien, Boina Riziki, se trouve, depuis le 29 juillet, en Tanzanie pour des soins médicaux. Souffrant depuis longtemps, l’artiste combat sa maladie et doit fait face à plusieurs difficultés, notamment financières.


Un comité d’amis de l’artiste composé d’Abdallah Chihabiddine, Ayad Bourhane, Chamsoudine Ahmed (patron des établissements Nassib), Soeuf Elbadawi,de Sitti Dhaouhariat Chihabiddine, de Nadia Tourqui et de Anlia Chihabiddine s’est constitué pour l’aider. C’est d’ailleurs grâce à l’appui de ce dernier que l’auteur de Wamrenge Djumwa a pu se rendre en Tanzanie pour suivre son traitement. C’est ce même comité qui a payé le déplacement de Boina Riziki, le 27 juillet, de Fomboni à Moroni où il sera logé chez Anlia Chibiddine avant de partir pour la capitale tanzanienne. L’épouse du chef de l’Etat, Ambari Daroueche, également amie de l’artiste, a donné aussi sa contribution.


Interrogé sur la situation de l’artiste, Abdallah Chihabiddine assure qu’il “va mieux”, même s’il continue à avoir besoin de soutien. L’ancien directeur de Studio1 déplore le “silence du ministère de la Culture qui n’a pas réagi malgré la demande d’aide qui lui a été adressée. “Aucune réponse n’a été donnée”, devait-il préciser.

Aider à terminer ses soins

Abdallah Chihabiddine est revenu sur la crise sanitaire actuelle qui fait que les artistes ne peuvent produire aucune activité génératrice de recette. A propos de l’attitude regrettable de l’autorité publique, il “espère qu’elle va réagir et l’aider à terminer ses soins”.


En attendant, un concert a été organisé à Mwali par les artistes Fatihou Soundi, Farid Kasdi, DJ Zouma et Ben Daroueche, pour venir en aide à leur “grand frère”, avec la participation de Pedro Karim. Pour ce qui est de l’acheminement des recettes collectées, un peu plus de 144.000fc, Farid Kasdi indique qu’elles seront remises “en main propre” à l’artiste.

Né en 1947, Boina Riziki a été initié très jeune par son père, un spécialiste de divers styles dont le shigoma, le shitete, le twaraab et multi-instrumentiste (gabusi, oud, violon). A 13 ans, Boina Riziki fabrique son premier gabusi (luth comorien) et s’évertuait à reproduire les sons entendus chez ses aînés.
Sa rencontre, en 1997 avec d’Athoumane Soubira dit Soubi, expert en "ndzendze" (cithare cylindrique ou rectangulaire comorienne), donnera naissance à un trio acoustique, Boina Riziki-Soubi-Houssein Ali, ce dernier, étant un spécialiste des chœurs et du mkayamba.
Deux ans plus tard, ils devaient enregistrer l’album, Chamsi na Mwezi, un recueil d’oeuvres qui abordent plusieurs thèmes notamment l’amour, Hamida, la colonisation, Kampanani, la paix, Nyumakele, la polygamie, Munzilu, l’hypocrisie ou encore la prostitution. 

Nassila Ben Ali & Antufati Soidri

 

 

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