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Cérémonie inaugurale I «Soutenir et promouvoir notre culture panafricaine»

Cérémonie inaugurale I «Soutenir et promouvoir notre culture panafricaine»

Culture | -   Mhoudini Yahaya

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Selon la ministre comorienne de la Culture, qui assure l’intérim du chef de l’Etat, Inayati Sidi, le choix des Comores pour abriter ce congrès témoigne de la confiance accordée à notre pays et la disponibilité de ce dernier à soutenir les engagements du continent

 

Le grand rendez-vous du sixième Congrès culturel panafricain a démarré, comme prévu, hier mercredi au Palais du peuple à Moroni. L’évènement continental a démarré sur les chapeaux de roue. Cinquante-cinq pays, plus de deux cent invités internationaux dont des experts, des artistes, des universitaires et des décideurs ont été accueillis à l’entrée de l’Assemblée nationale aux sons des tam-tams et des danses traditionnelles pour ce premier jour consacré à l’évènement. Aux environs de 9 heures, la ministre de la Culture assurant l’intérim du chef de l’Etat, le secrétaire général et plusieurs autorités gouvernementales avaient fait leur apparition dans la salle déjà pleine de monde. La cérémonie d’ouverture pouvait, donc, commencer.


Dans son allocution, la ministre de la Culture, Inayati Sidi, s’est dit honorée que ce grand rendez-vous se tienne, pour la première fois, sur le sol comorien : «Une fierté pour notre Nation, petite par sa taille géographique mais immense par son histoire, sa Culture et son engagement en faveur de l’unité africaine», a-t-elle soutenu tout en précisant que «nos traditions, notre langue et notre mode de vie constituent un véritable mélange de civilisation africaine, arabe et malgache». Selon elle, il est «particulièrement symbolique» que ce congrès se tienne ici à Moroni à un moment où «nous célébrons ensemble notre culture et notre patrimoine en tant que leviers essentiels pour bâtir l’Afrique que nous voulons».


Cette sixième édition placée sous le thème des «arts, de la culture, du patrimoine et de l’éducation», est une opportunité offerte aux participants de réfléchir à la manière dont ces leviers peuvent façonner un avenir prometteur pour le continent.

Une opportunité offerte pour des changements réels

«Le choix des Comores pour abriter ce congrès témoigne de la confiance qui nous est accordée et de notre engagement à soutenir et promouvoir notre Culture panafricaine», a renchéri Inayati Sidi. Les discussions et les échanges au cours de ces trois jours porteront sur des thématiques cruciales telles que l’institution des ressources patrimoniales, le développement des industries culturelles et créatives et le rôle de l’éducation. Des thèmes qui «ne constituent pas seulement des sujets de débat mais des pistes concrètes pour faire de la culture, un moteur de transformation sociale, économique et politique pour notre continent», a commenté, de son côté, un participant.


Pour sa part, la directrice de la Culture de l’Union africaine a rappelé que la Commission de l’Union africaine (Ua) et l’Union des Comores ont entrepris ce voyage car «nous croyons fermement au pouvoir des arts, de la Culture et du patrimoine pour contribuer de manière significative à la cohésion sociale, à la construction d’une identité africaine plus forte, à la promotion d’une culture de paix, à la promotion des valeurs et à la création d’opportunités d’emploi pour nos jeunes».

«Un formidable essor»

Angela Martins a soutenu que les Congrès culturels panafricains de l’Ua constituaient des «opportunités en or» et servaient de «précieuses interface» entre les décideurs politiques et les travailleurs culturels alors que nous faisons avancer l’agenda continental de la culture artistique et du patrimoine et contribuons à la vision et aux réalisations des aspirations et des objectifs de l’Agenda 2063 de l’Ua.


Cette sixième rencontre se tient «à un moment où les industries culturelles et créatives (Cci) de notre continent connaissent un formidable essor ces dernières années, s’établissant comme l’un des secteurs à la croissance la plus rapide de l’économie mondiale», a-t-elle assuré avant de marteler : «Nous sommes d’accord avec ceux qui considèrent les Cci comme le nouveau pétrole brut. Avec de meilleurs investissements, la création de contenu par les créatifs africains a le potentiel de devenir tout aussi lucrative que l’exploration de pétrole brut sur ce continent qui abrite certains des plus grands producteurs de pétrole au monde».

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