Cette deuxième édition du concours Nyora semble avoir plus emballé l’opinion du fait de la participation de candidats issu des quatre îles mais aussi et surtout du fait du niveau des prestations qui parait plus élevé que lors de la précédente. Avant même la fin les trois prestations des quarts de final, certains s’étaient faits une idée plutôt positive du niveau des candidats. Dès les premières notes de la catégorie «Chansons étrangères», on avait commencé à faire des comparaisons entre cette nouvelle édition et la précédente et le talent indéniable qui émanent des unes et des autres ne laisse personne indiffèrent.
«Cette année, le niveau des candidats est plutôt bon. La première édition c’était une découverte et une bonne surprise pour tout le monde. Cette année, je trouve que le fait d’aller chercher les talents dans les quatre îles est une bonne chose et cela a permis de découvrir plus de richesse. Je pense sincèrement que cela a, également, contribué à faire la différence.
Maore regorge de talents. Ceci alors qu’on n’a pas encore vu les épreuves du live où les talents se distinguent réellement. Cette édition, laisse entrevoir beaucoup d’espoir pour la musique de demain. Jusqu’ici même ceux qui auraient pu chantait faux, auraient pu chanter juste, la technologie aidant. Les épreuves du live nous diront plus sur le potentiel des candidats», a soutenu l’auteur-compositeur, Lee-Nossent.
Pour le professeur de musique à l’école française Henri Matisse, Costy, le niveau de cette deuxième édition est plus élevé particulièrement au niveau de la chanson étrangère. Il n’a sans doute pas été facile pour les jurés de départager les candidats. D’ailleurs trois candidats se sont vus attribuer la même note par le jury. «Les candidats sont à l’aise dans divers styles et genres. Mais ils me paraissent exceller au niveau de la chanson étrangère et un peu moins au niveau de la chanson locale, contrairement à la première édition où la chanson comorienne a été dans la peau des candidats», a analysé la Voix de l’Océan indien 2015.
Le bon niveau incontestable des candidats à cette deuxième édition n’empêche pas les critiques sur la manière dont a été faite la sélection des candidats. Certains ne comprennent pas qu’il n’est pas eu d’appel à candidatures pour un évènement qui se veut d’envergure nationale. «Nyora reste une très belle initiative.
Mais jusqu’à lors, ce qui me chiffonne reste la sélection des candidats. Il y’a des jeunes qui ont beaucoup travaillé pour prendre part à cette deuxième édition mais, le moment venu, ils n’ont pas su comment et quand aller s’inscrire. Tant qu’il n’y aura pas de publication officielle d’appel à candidatures, les gens vont crier au copinage et au favoritisme. Quelles sont les conditions requises pour participer au concours, par exemple? C’est incompréhensible», s’est interrogé l’auteur-compositeur Costy.
Mahdawi Ben Ali