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Centre national de l’artisanat comorien (Cnac) I Un levier du développement de l’économie

Centre national de l’artisanat comorien (Cnac) I Un levier du développement de l’économie

Culture | -

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Ouvert en 1995, le Centre national de l’artisanat comorien ne cesse de se développer et de créer des opportunités pour les jeunes tout en luttant contre le chômage. Et un projet de loi a été soumis à l’assemblée nationale sur la protection de l’artisanat contre la contrefaçon.

 

L’intégration du Centre national de l’artisanat comorien au programme de la Commission de l’Océan indien (Coi) a beaucoup contribué au développement de cette activité, notamment en matière de formation. Il dispose, actuellement, de plusieurs ateliers de couture, de menuiseries ainsi que d’un département dédié à la gastronomie comorienne.
Plusieurs associations dont des artisans indépendants et de la coopérative des artisans réalisent leurs différentes créations en ce lieu si spécial. Ces jeunes artisans se donnent corps et âmes pour développer l’artisanat, un secteur phare du développement économique. Toute fois, ils sont confrontés à l’afflue massif de produit de contrefaçon en provenance, entre autres, de Madagascar et de Zanzibar.


“Nous allons mettre tout en œuvre pour éviter l’entrée illégale dans le pays de produits contrefaits. En 2017, nous avons tissé un partenariat avec l’Union des chambres de commerce qui a le même objectif que nous, s’agissant de la protection des produits locaux face à la contrefaçon. En 2018, nous avons présenté un projet de loi à l’Assemblée nationale sur la question et nous attendons sa ratification “, a précisé la directrice du Centre, Rahamatou Goulam. Tous les ans, le Cnac organise le salon de l’artisan pour permettre au jeunes d’échanger leurs savoir faire. La dernière fois, les artisans des quatre îles avait pu honorer cet événement d’envergure national. “Je remercie le ministre de l’artisanat, Houmedie Msaidie qui depuis sa prise de fonction pousse au changement. Actuellement, grâce a nos efforts, quatre jeunes comoriens sont en formation en Chine et, très prochainement, d’autres vont partir pour l’Inde”, a montré la directrice du centre.


Le Centre national de l’artisanat comorien est confronté à une multitude de problèmes. Il n’y a pas de budget dédié à la formation des jeunes et au développement du secteur artisanal. Certes, l’Etat donne des appuis en nature mais ça reste insuffisant. Le problème majeur auquel est confronté le Cnac, c’est le fait que les jeunes ne prennent pas nécessairement l’art artisanal au sérieux. “Ils ne voient pas les choses en grand. Mon objectif est de pouvoir créer un maximum d’emploi pour les jeunes surtout ce qui n’ont pas es la chance de faire des études études”, devait-elle concluren

Mahdawi ben Ali, stagiaire

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