L’agence Sakara a tenu la finale du championnat national de slam, vendredi 29 septembre dernier à l’Alliance française de Moroni. C’est le slameur et rappeur, Msingani Bilal Ibrahim alias Is’sm Bilal, qui a remporté cette nouvelle édition qui, à cette étape ultime, mettait aux prises neuf candidats.
Contrairement à la majorité de ses concurrents, Is’sm Bilal a fait appel à l’amour et recouru à des thématiques soft pour venir à bout de ses adversaires qui ont choisi de porter leurs coups, encore et encore, sur les maux qui frappent la société. Une routine dans le monde du slam en ces Île de la lune où les slameurs semblent avoir oublié le bonheur et la joie de vivre. En trois textes, l’auteur de l’album Zinu Ntsapvuho, a enflammé la salle avec sa poésie et son écriture démarquée nettement de celle de ses concurrents. Autant dire, un régal.
Si certains des finalistes ont proposé des prestations plutôt satisfaisantes, ce ne fut pas le cas pour d’autres qui, manifestement, ont du chemin à faire.
Pour sa part, très attendue lors de cette finale, la représentante des Comores à la dernière coupe d’Afrique de slam-poésie, Halda Hassani, a eu des problèmes de santé lors de son premier passage. N’ayant malheureusement pas pu prester, elle avait fondu en larmes sur scène. Courageuse, elle a de nouveau investi la scène pour ses deux derniers textes qui ont été bien notés par le jury. De quoi montrer que ce n’est pas le fruit du hasard si c’est elle qui va représenter les Comores au Mali, en novembre prochain. A la deuxième et troisième place de cette troisième édition du championnat national de slam, on a retrouvé, dans le peloton de tête, Respectivement, Badhuiaou Ahmed et Abdoulwahabi Mohamed.
Remarquable!
«Je suis honoré d’avoir été invité, pour la deuxième fois, au Festival Slamer un pied sur la lune et d’avoir pu ainsi, assister à la finale du championnat national du slam comorien. J’ai constaté que le niveau est bien élevé par rapport à la dernière édition. C’est remarquable! Il y’a de beaux textes et des messages qui peuvent faire bouger les lignes. C’est ça le plus important. J’ai aussi remarqué que les jeunes s’intéressent de plus en plus au slam», a analysé l’initiateur de la coupe d’Afrique de slam-poésie, le camerounais Faith Full.