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Chômage pour cause de Covid I Ras-le-bol chez les artistes…

Chômage pour cause de Covid I Ras-le-bol chez les artistes…

Culture | -

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Artistes et intermittents du spectacle continueraient (seuls ?) de faire les frais de la Covid-19 après plus d’un an d’interdiction de scène sur les Iles de la lune. Alors que la dernière rencontre des Coelacanthes s’est déroulée face à près de… neuf mille spectateurs, festivals et grands concerts sont toujours aux arrêts. “C’est incompréhensible. On dirait que la Covid-19 n’a d’effet que pendant les activités culturelles”, s’insurge la slameuse, Colonelle Mardjane.

 

Le cauchemar continue encore et encore ! Cela fait plus d’un an qu’artistes et intermittents du spectacle font portes closes. Alors que près de 20% de la population est vaccinée et que le pays compte moins de dix cas de coronavirus, l’essentiel des prestations artistiques est toujours interdit et les artistes, livrés, à eux-mêmes tentent difficilement de survivre. Une expérience douloureuse que vivent ces artistes qui, du jour au lendemain, se sont retrouvés sans emploi.


Alors que la dernière rencontre des Coelacanthes au stade omnisport de Maluzini a enregistré environ neuf mille spectateurs, le retour en salle de spectacle n’est toujours pas à l’ordre du jour. Dans le monde des arts et de la culture le désarroi est grand. “Il faut dire”, soutiennent certains, que le monde du sport, plutôt bien structuré, arrive par divers moyens à s’imposer face à l’autorité publique”. Contrairement, donc, aux artistes qui n’ont aucune structure commune et qui oublient un peu trop l’adage, “L’union fait la force”.

“L’interdiction de scène est tout simplement compréhensible. C’est une pièce de théâtre sans thématique. On dirait que le SarcoV-2 n’a d’effet que sur les activités culturelles et pas sur les grandes cérémonies organisées chaque jour par le gouvernement sans respect d’aucune mesure barrière. Sont-ils tous immunisés? Nous les citoyens, sommes-nous les cibles? C’est bien de parler de la violence conjugale, de celle sur les enfants, mais n’oublions pas la violence morale à laquelle nous sommes confrontés depuis trop longtemps”, s’indigne la slameuse Colonelle Mardjane.

«La solution viendra de nous-mêmes»

Dans une de nos précédentes livraisons, le chanteur et auteur-compositeur, Salim Ali Amir, a même plaidé pour le soutien du guitariste Nico Rastaman qui ne vit que par la musique. Les artistes ont encore en mémoire la proposition d’aide faite par l’ancien ministre de la Culture qui malheureusement, ne s’est jamais concrétisée. Le nouveau ministre va-t-il honnorer les engagements de son prédécesseur?


Pour sa part, l’artiste Zaïdine El-Abidine Ali “trouve ça normale car on nomme toujours à la tête de la Culture des gens qui n’en savent que dalle. Les artistes n’ont, donc, personne pour les défendre dans les conseils des ministres et ailleurs. Je pense qu’il est temps pour nous, les artistes, de dire à haute voix ce que nous en pensons, car la solution est avec nous, sha tsi ndawo”.


“L’art n’est jamais pris au sérieux dans ce pays. Cela ne m’étonne pas que depuis tout ce temps, les autorités ne veullent pas apporter de réponse par rapport à la question de la reprise des spectacles, ni à celle de savoir comment venir en aide aux arts et la Culture. Je commence à avoir une autre manière de réfléchir sur l’art de ce pays et son épanouissement. Rien ne m’étonne plus, rien ne me surprend. Personne ne pense à l’art et la Culture, pas même en cette période difficile assombrie par le coronavirus. Je suis à bout”, résume le propriétaire de la première école de danse aux Comores, Salim Mze Hamdi.

Mahdawi Ben Ali

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