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Cinquième édition du Prix les Afriques I «Dérangé que je suis» d’Ali Zamir, présélectionné

Cinquième édition du Prix les Afriques I «Dérangé que je suis» d’Ali Zamir, présélectionné

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Après avoir remporté le Prix Senghor en 2016 avec son premier roman Anguille sous roche, l’auteur comorien, Ali Zamir, a, cette fois-ci, est présélectionné au Prix les Afriques avec son troisième roman, Dérangé que je suis. Le vainqueur de la cinquième édition de cet événement sera connu le 15 octobre prochain.

 

Le Comité de direction de la Cene Littéraire a retenu, officiellement, une liste de vingt huit romans dans la présélection du “Prix les Afriques”. Ces lauréats ont été choisis du 1er janvier au 31 décembre dernier et vont être soumis au comité de lecture. Dans cette liste figue le troisième roman de l’écrivain comorien, Ali Zamir, Dérangé que je suis. Cinq romans vont être tirés dans cette liste le 1er juillet prochain afin de désigner le vainqueur mi- octobre 2020. Avec son unique phrase de trois cent pages, l’oeuvre se hisse, actuellement, en première position.


Le “Prix les Afrique” distingue l’auteur(e) d’une oeuvre écrite ou traduite en français “mettant en exergue une question humaine, sociétale, idéologique, politique, culturelle, économique ou historique concernant les Afriques continentale et diasporique”. Le vainqueur de cette cinquième édition gagnera cinq mille quatre cents euro Suisse, d’une oeuvre d’art de deux mille cinq cents euro offerte par l’artiste peintre sénégalais, Momar Seck et de cents livres achetés à l’éditeur ainsi que de la réédition du roman primé en Afrique noire si accord avec l’éditeur d’origine.


Ce troisième roman de l’auteur comorien se déploie tel un conte, de façon presque linéaire. Il relate les mésaventures tragi-comiques d’un misérable docker sur le port de Mtsamdu ya Ndzuani au pays de l’auteur qui tente de gagner sa croûte en portant bagages et colis sur son chariot déglingué. Dès l’ouverture, on le sait moqué par ses rivaux, roulés par tous, Dérangé – puisque tel est son nom – est perdu. Ne lui reste qu’un court instant pour revenir sur ses déboires et nous offrir quelques leçons de sagesse dans une sorte d’apologue. “C’est avec une écriture poétique, extraordinairement belle, qu’Ali Zamir nous livre l’histoire de cet homme touchant dont l’intégrité n’a d’égale que sa bravoure”, écrit Karine Fléjo dans Les chroniques de Koryfée.


Ali Zamir prend, peu à peu, ses marques sur la scène littéraire en France. Son premier roman, Anguille sous roche, avait déjà été récompensé en 2016 du Prix Senghor du premier roman francophone et de la mention spéciale du jury du Prix Wepler. Il lui a également été décerné le Prix des Rencontres à lire 2017. Anguille sous roche a, ensuite, été traduite en plusieurs langues et adaptée à la scène par Guillaume Barbot et la comédienne Déborah Lukumuena dans le rôle d’Anguille, une adolescente de 17 ans en train de se noyer entre les îles comoriennes de Ndzuani et Mayotte.

Mahdawi Ben Ali

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