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Cinéma. Dje uriao de Pica 262 I «Pour une toute première expérience, c’est une réussite!»

Cinéma. Dje uriao de Pica 262 I «Pour une toute première expérience, c’est une réussite!»

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Après Tsendo hisa twamaya et Incompris, les cinéastes de Pica 269 reviennent encore plus forts avec Dje uriao, cette fois-ci, sur fond d’immigration clandestine périlleuse. Ce premier film d’horreur comorien est réalisé par Ahmed Toiouil et produit par Imrane Abdourahim.

 

Les cinéastes de Pica 269 présentent le premier film d’horreur réalisé par Ahmed Toiouil et produit par Imrane Abdourahim. Prévu initialement pour sortir le 20 juillet, Dje uriao (= Pourquoi as-tu peur ?”) est finalement paru dans les réseaux sociaux mercredi dernier. Cette toute première œuvre dans la série “frisson” réalisée par un comorien en version originale shikomori sous-titrée en français. Ce court-métrage vraiment pas avare de sang n’est sans doute pas réservé aux âmes sensibles. “J’ai trouvé ce film vraiment super. J’ai beaucoup apprécié le côté suspens, les émotions que les acteurs ont dégagées. Chacun a essayé d’incarner son rôle avec professionnalisme malgré le manque d’expérience. Pour un premier film d’horreur comorien, je trouve que le réalisateur a frappé fort “, a apprécié l’artiste, Mouhakikoudine.


Dje uriao ouvre le rideau par une scène romantique qui va rapidement virer au cauchemar. Un rendez-vous galant dans une forêt remplie de zombis menés par un maitre-chanteur. Ce dernier devait, à son tour, être tué avec son fils par sa créature la plus fidèle. “Nous avons rencontré des difficultés liées surtout à la logistique et à la météo. Nous tournions en période de pluie ce qui n’était pas favorable aux maquillages et aux déguisements. Filmer la nuit en pleine forêt a été un grand défi surtout que notre équipe était plutôt très réduite”, a souligné Ahmed Toiouil.
Le film tourné, d’abord à Casablanca au Maroc, puis en région parisienne met également l’accent sur les effets néfaste de l’immigration clandestine en mettant en relatant ces jeunes comoriens qui rêvent d’eldorado et qui, alors qu’ils attendaient leur passeur dans la forêt, se sont heurtés à des mort-vivants qui les ont massacrés jusqu’au dernier. “Nous avons réalisé beaucoup de films romantiques. Avec Dje uriao nous avons souhaité diversifier les genres pour, entre autres raisons, apprendre plus et élargir notre public”, a précisé le cinéaste.


Crée en 2018, Pica 269 a d’ores et déjà réalisé quatre films long et court-métrage. Son devise est très simple, selon le réalisateur : réaliser des films sortis de leur imagination et qui font appel à un maximum d’audace dans les thèmes triatés. Avant Dje uriao, il a sorti Ngapvo mahaba swafi qui appelle à la méfiance de tout et de rien.
“Notre petite équipe est composée de jeunes qui nourrissent et partagent la même passion : faire des films qui nous parlent et qu’on aimera voir. Une chose est sûre, Nous apprenons toujours en créant”, devait conclure le réalisateur.

Mahdawi Ben Ali

 

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