L’Académie centrale de l’administration culturelle et touristique de Chine a organisé, du 12 au 23 juillet, un séminaire sur la protection et la transmission du patrimoine culturel au profit de pays francophones d’Afrique.Les Comores y ont été représentées par quatre agents issus d’institutions publiques, notamment, le Centre national de documentation et de recherche scientifique, et la direction de la Culture. Trois autres pays, le Bénin, le Gabon, et le Mali ont été représentés, chacun, par cinq participants travaillant dans le domaine du patrimoine.
Au cours du séminaire, les participants ont partagé, selon Roukiat Ahmed, de la direction générale comorienne de la Culture, des connaissances et des expériences «passionnantes» sur la richesse inestimable du patrimoine culturel chinois : «La diversité de perspectives, d’expertises et d’idées a été la clé de la réussite de ce séminaire. Nous souhaitons à chacun d’entre nous un retour en toute sécurité dans nos pays respectifs, avec le sentiment d’un plus grand attachement et une plus grande prise de conscience sur notre responsabilité collective envers nos patrimoines culturels», devait-elle préciser, à l’issue des travaux.
«La nécessité de prendre conscience»
Durant ce séminaire, il a été question, pour les participants, d’explorer ensemble les multiples facettes du patrimoine culturel qui façonnent l’identité unique de la Chine aussi bien au niveau des traditions orales que des pratiques artisanales, des expressions musicales que des festivités locales.«C’est avec un immense honneur et une profonde gratitude que je prends la parole aujourd’hui, en tant que représentant de la délégation des Comores, un archipel aux mille facettes culturelles et historiques, mais parfois encore méconnues. Nous sommes ici en Chine, un pays qui, tout étant riche d’une histoire millénaire, a su préserver ses traditions tout en s’ouvrant aux défis de la modernité», a précisé, pour sa part, Daniel Ali Bacar, un autre participant comorien. Les séminaristes ont, également, discuté sur les défis auxquels le patrimoine culturel est confronté aujourd’hui et sur la nécessité de prendre conscience du fait que la préservation de ces trésors nécessite un engagement continu, une sensibilisation accrue des populations et des efforts collectifs.
Les organisateurs de ce grand rendez-vous, avaient mis en place des échanges et des discussions sur la coopération sino-africaine en matière de protection et de transmission du patrimoine culturel, afin de promouvoir des projets de coopération sino-africaine.«Alors que nous clôturons ce séminaire, nous-nous encourageons, tous, à continuer d’œuvrer ensemble pour la sauvegarde et la promotion de notre patrimoine culturel. Que les enseignements tirés au cours de ce séminaire se traduisent en actions concrètes pour préserver notre héritage et le partager avec le monde», a souhaité la responsable comorienne.
«Connaître la Chine et le monde»
Comme pour la majorité des formations en Chine, le séminaire a permis de faire connaître, aux participants, la situation nationale et la Culture chinoise, l’expérience et les pratiques de la Chine en matière de protection et de transmission du patrimoine culturel, en particulier, et du monde de manière générale, de voir les expériences et les pratiques exemplaires en matière d’intégration du patrimoine culturel immatériel chinois au développement touristique, et de montrer aux participants les expériences et les pratiques de la Chine en matière de formation des héritiers du patrimoine culturel immatériel.
Les organisateurs avaient, enfin, invité les participants à présenter le développement du patrimoine culturel de leur pays «afin de renforcer les échanges et l’apprentissage mutuel».
Pour les participants comoriens, cette formation ne pouvait pas mieux tomber à un moment où leur pays vient de déposer, officiellement, le dossier d’inscription de nombreux éléments des Sultanats historiques des Comores au patrimoine mondiale, et à moins d’un mois de la visite du Conseil international des monuments et des sites (Icomos) à Moroni, pour une «mission d’évaluation»
