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Clôture de la 5e édition Facc I Ali Ahmed Mahamoud remporte le Prix «Simbo National»

Clôture de la 5e édition Facc I Ali Ahmed Mahamoud remporte le Prix «Simbo National»

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Clap de fin pour le Festival d’arts contemporains des Comores qui n’a pas eu que les beaux tableaux et sculptures. Le photographe comorien Ali Ahmed Mahamoud dit Doudou s’est emparé du Prix Simbo national, la Réunionnaise Migline Paroumanou du Prix du jury pendant que le Prix international a été attribué à la peintre Russo-Allemande, Elena Mann alias Ma Knut.

 

Le Festival d’arts contemporains des Comores a baissé ses rideaux samedi à l’hôtel Le Retaj après six jours de conférences, expositions de peintures et photos, échanges, projections de films et concours. Trois prix ont été à pourvoir pour cette cinquième édition. Le photographe professionnel comorien, Ali Ahmed Mahamoud dit Doudou, s’est adjugé le Prix «Simbo national» et détrône, ainsi, le peintre Zainou El Abidine alias Picasso.


Avec son exposition «De l’ombre à la lumière», en transportant les visiteurs vers le «Nous» de la médina de Moroni et son patrimoine historique, l’artiste a facilement gagné les coeurs des jurés. Il est vrai qu’avec ses flashs, il donne suffisamment de lumière à l’ombre de la Culture comorienne, aux traditions et plus encore : «De l’ombre à la lumière n’est pas une simple exposition photo car même les murs sur lesquels elle a été accrochée représente tout une autre exposition», a soutenu le président du jury, Simon Njami.


«Ce prix représente tout mon parcours, tout l’effort investi derrière, la patience de ma femme et de ma famille qui ont compris que ce n’est pas facile de vivre de l’art aux Comores. Mes crépitements m’ont suffisamment donné d’opportunités et m’ont permis de prendre part à plusieurs manifestations et expositions. Merci Farouk Djamily et Neymat Jaffar avec qui j’ai partagé cette exposition. Merci à tous les festivaliers pour ces beaux moments d’échanges, on se retrouvera pour la prochaine édition», allait se réjouir, le photographe.

«Humilité, amour, échange...»

Le Prix du jury (coup de cœur du jury) est revenu à la Réunionnaise, Migline Paroumanou, pour avoir exposé le «Nous» autrement. Un Nous de «l’humilité, de l’amour, de l’échange et de l’absolu» selon un avis très partagé. Contrairement aux autres festivaliers qui ont fait parler leurs plumes avec aisance, l’artiste réunionnaise engagée dans tout ce qui est conditions de la femme s’est rendue au principal marché de la capitale comorienne, Volovolo, et a pris soin de masser les pieds d’une vendeuse et esquissé quelques pas de danse avec les vendeuses de manioc et banane au rythme du très populaire tube Hayasa de Ridhoi. «Comme quoi l’art ne réside pas seulement sur de beaux tableaux», explique Simon Njami.


«Merci! Je suis très touchée par ce prix. C’était important pour moi d’aller vers des personnes que je ne connaissais pas, partager tout avec amour et rendre hommage à cette femme et montrer qu’elle est mon égale. C’est avec le coeur que j’ai pris soin d’elle», a précisé Migline ParoumanouLe Prix international revient à la peintre Allemando-russe Elena Mann alias Ma Knut. Cela a été facile pour elle de s’approprier du thème proposé par le Facc, «Nous, si on parlait du bonheur», elle qui dit s’inspirer particulièrement de la nature humaine. Egalement inspirée par des artistes comme Lucas Cranach, Hieronymus Bosch ou encore Casoar David Friedrich, Ma Knut présente des toiles saisissantes qui reflètent la mythologie, les fables et l’anthologie dans un style de peinture plutôt naïf et surréaliste. Le prix du mécène a été attribué à Sitti Djaouharia, «nerf de la guerre du Facc pour son amour, sa générosité et son accompagnement».


Toutes les choses, même les plus belles ont une fin. «Cette cinquième édition a été riche par la jeunesse, espoir d’un meilleur lendemain. C’est la relève aux côtés des anciens que sont Seda, Napo. Ces jeunes ont été nombreux et très bons. Maurice, Seychelles, les îles Comores, je sais que vous allez revenir. Le festival et les Comores remercient les différents sponsors et partenaires qui ont donné vie à cette cinquième édition du Facc», devait conclure la présidente du Festival d’Arts contemporains des Comores, Fatima Oussen.

Merci à toutes et à tous et à la prochaine édition!

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