La foire “Made in Comores” coorganisée par le Centre national de l’artisanat des Comores et l’Agence nationale pour la promotion des investisseurs (Anpi) sous le thème de Uhuru na hazi za dayima a fermé ses portes samedi 15 août dernier au siège du Cnac, en présence du ministre de l’Economie, Houmedi Msaidié. Les organisateurs considèrent cet événement qui a eu lieu conjointement à la place de l’indépendance de Fomboni, à la cité administrative de Mtsamdu ya Ndzuani et au Cnac de Bandamadji, à Ngazidja, comme une vitrine dédiée à la valorisation et la promotion, entre autres, du secteur de l’artisanal notamment la gastronomie, la valorisation des déchets, la menuiserie et la couture.
Cette initiative témoigne du fait que le pays peut “compter sur le savoir-faire” de sa production locale, elle a permis de “promouvoir” la production et la consommation des biens et services made in Comores, d’”encourager et valoriser” les métiers de l’artisanat, de “sensibiliser” les Comoriens sur la nécessité d’entreprendre dans le domaine de la transformation, mais également, d’”informer le public sur les mécanismes mis en place” par le gouvernement pour encourager la production locale, a résumé, dans son discours de clôture, le ministre le ministre, Houmedi Msaidié selon lequel l’objectif de ce rendez-vous “est d’offrir une vitrine pour permettre à la créativité et à l’industrie comorienne de rencontrer les consommateurs”.
Peu après, organisateurs et visiteurs ont visité les nombreux stands qui ont mis en valeur cette journée consacrée à la promotion du savoir-faire local.
Pour le représentant de la société Chébali (producteur de matelas), Siradjidine Mze Ali, les producteurs comoriens sont stoppés dans leur élan par l’absence de soutien financier. Il regrette, par ailleurs, le fait que les Comorien “préfèrent consommer étranger au lieu de miser sur l’achat des produits locaux pour soutenir l’artisanat et, donc, l’économie du pays.
“C’est une très bonne initiative et ce n’est pas la première fois que le Cnac nous gratifie d’une telle initiative. J’espère que ça va encourager nos artisans à aller de l’avant. Exposer devant une telle foule va, bien évidemment, mettre en lumière leur travail et leur permettre de toucher un maximum d’acheteurs potentiels”, a soutenu, Chadia, une visiteuse. En marge de cette fermeture, une table-ronde sur les perspectives des métiers de l’artisanat et des industries naissantes s’est tenu en vue de “réfléchir sur comment faciliter les rencontres et les échanges” entre le secteur privé et les pouvoirs publics dans le but de soutenir la production comorienne.
Mahdawi Ben Ali
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