La deuxième et dernière soirée du Médina Festival 2025 a enflammé le Stade de Misiri à Mtsamdu ya Ndzuani, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. Une ambiance électrique, un public en liesse et sept artistes au sommet de leur art à l’affiche pour célébrer les vingt ans d’un des rendez-vous les plus incontournables de la scène musicale du pays. La soirée a débuté à 22 heures 30 pour finir à… 5 heures du matin, rien moins.
Dès 20 heures, cette nuit du jeudi 17, les spectateurs s’étaient massés aux abords du stade pour se procurer les tickets d’entrée. La billetterie, exclusivement gérée via Mvola, avais, toutefois, procuré quelques difficulté aux Je-viens et à certains très jeunes spectateurs. A l’entrée, la gendarmerie procédait à une fouille systématique et les tickets étaient scannés.
La soirée a démarré à 22 heures 30 avec l’artiste Narice, suivie par Zawadi et Sourette, deux artistes mahoraises qui, tous trois, participaient, pour la première fois, au Médina Festival. Accompagnés par le groupe local Watoro, ils ont offert des prestations live qui ont entièrement conquis le public. Narice, en semi-live avec le DJ Saas, a interprété trois morceaux. Pour animer la soirée, les organisateurs ont recouru au service de l’incontournable Slomis.
Il est vrai que, malgré l’arrivée anticipée de la sonorisation à Mtsamdu (lire nos précédentes livraisons), la qualité du son n’a pas toujours été au rendez-vous. Toutefois, cela n’a pas, loin s’en faut, empêché l’ambiance de s’installer, tant au sein du public que dans le carré VIP, où plusieurs personnalités, parmi lesquelles deux ministres et le secrétaire général du gouvernement, avaient pris place.Après les premières performances, l’artiste Wawa est monté sur scène, accompagné de son orchestre et de deux danseuses, pour un show exceptionnel de deux heures. Baco Ali, bien que, blessé, s’était appuyé sur des béquilles, a, également, conquis le public avec une performance de près d’une heure. La dernière prestation de la soirée, assurée par le groupe Motamo, après 3 heures 30 du matin, a clôturé en beauté cette édition anniversaire et les rideaux sont baissés peu après 5 heures du matin.
Auparavant, le promoteur et principal organisateur du festival, Pompidou, a, lui aussi, pris le micro pour chanter un «joyeux anniversaire» pour célébrer les 20 ans du Médina Festival : «Nos remerciements vont à nos sponsors de ces vingt dernières années. Nous rendons hommage à la Radio Dzialandze, qui a porté Médina jusqu’en 2017, avant que Kachou ne prenne le relais. Rien de tout cela n’aurait été possible sans les artistes, les sponsors et surtout le public», a-t-il lancé.
Avant la fin de la soirée, Onkache Bouchrane, alias Kachou, un autre membre du comité d’organisation, a livré son bilan à chaud : «Dès le départ, organiser un événement comme le Médina Festival n’a jamais été chose simple, mais nous avons persévéré. Pour ce 20è anniversaire, le bilan est positif, surtout sur le plan artistique. Les artistes ont tout donné et le public a répondu présent», devait-il résumer.
Pour sa part, le ministre de la Culture, Mohamed El Had, accompagné d’autres membres du gouvernement, a rappelé l’engagement des autorités en faveur de la promotion artistique : «Nous voulons faire de la culture et de l’art des piliers de notre développement, Médina Festival y contribue pleinement. Le gouvernement fait de son mieux pour accompagner cet événement qui valorise l’histoire et l’identité du pays», a-t-il déclaré.Sollicitée pour livrer ses impressions, l’artiste Zaoidi, a livré un message pour le moins enthousiaste en ces termes : «Vous êtes des amours, Anjouan, je vous aime. Je rends grâce d’être venue à la rencontre de ce public magnifique», a-t-elle conclu.