La cérémonie d’ouverture du symposium international Union des Comores-Sultanat d’Oman a eu lieu, samedi 6 mai au Palais de Hamramba. Elle a porté sur la «communication civilisationnelle Omanaise-comorienne» le premier jour et, le lendemain, sur les «prouesses» du navigateur omanais, Ahmed Bin Madjid. Les objectifs de ces échanges ont été, entre autres, de revenir sur les affinités culturelles et sociales communes entre le sultanat d’Oman et les Comores et les relations commerciales, qui ont fini par faire naitre des liens de sang.
Dans son allocution à la cérémonie inaugurale, le ministre comorien de la Culture s’est étendu sur «les relations et les liens forts» entre les deux entités qui auraient été «favorisés par les volets historique, culturel, sociale et économique».
Selon, Djaanfar Salim Allaoui, le sultanat d’Oman apporte, «depuis des siècles», son soutien aux Comores sur la base d’accords de coopération dans les domaines de l’éducation, de l’énergie, de la santé, notamment. «La dimension culturelle est très riche et diversifiée ce qui a façonné la vie entre les deux pays. Le patrimoine architecturale omanais est présent dans nos mosquées, la cuisine, la danse, les chants tout comme les modes vestimentaire.
On partage aussi des valeurs relieuse», a précisé, Djaanfar Salim Allaoui,Pour sa part, la présidente de l’Union des Comores par intérim, Loub Yacout Zaidou, a rappelé que les relations «très anciennes et fraternelles» entre les deux pays étaient, très largement, dues aux vagues migratoires pour des raisons commerciales. «Ces relations ont eu une répercussion culturelle aux Comores surtout en matière vestimentaire et culinaire notamment le haluwa, le biriani et le bushti» avant de souhaiter la bienvenue «à ce colloque sur la communication civilisationnelle Omanaise-comorienne».
Des relations qui «datent d’avant la colonisation française»
Une exposition a été organisée à l’entrée du palais de Hamramba avec des tableaux sur l’art islamique du plasticien, Zainou El Abidine Ali alias Picasso, et des tenues vestimentaires qui témoignent des liens entre les deux pays.
A cette occasion, des conférenciers sont revenus sur les caractéristiques de la présence omanaise aux Comores notamment avec les ressemblances au niveau du patrimoine architectural de mosquées ou encore d’anciens palais royaux. Tout cela aurait été favorisé par une migration entre les deux pays «avant même l’avènement de la colonisation française aux Comores», a-t-il été précisé. Par ailleurs, les deux pays partagent la même religion grâce, en partie, à la présence omanaise aux Comores qui aurait également contribué au renforcement de la place de la langue arabe dans les îles et ailleurs en Afrique de l’Est.
