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Commentaire I Après le décès de Bourguiba. L’heure n’est pas à la polémique!

Commentaire I Après le décès de Bourguiba. L’heure n’est pas à la polémique!

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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En ce moment de grande tristesse, on devrait penser à rendre hommage à l’artiste disparu et à soutenir sa famille éplorée et à rien d’autre

 

Plus qu’un simple chanteur, Abdou Hamadi alias Bourguiba, mort le 5 septembre dernier en France, était un artiste engagé pour les causes sociales notamment à travers des titres comme Hazi dans lequel il appelait la jeunesse à entreprendre sans compter sur l’apport de l’Etat ou encore Narizambe pour les droits de la femme et de l’enfant.


Le comorosphere pleure l’artiste mais, au même moment, s’attarde sur deux petits détails des plus banals. Le maintien d’un concert du chanteur, auteur et compositeur, Salim Ali Amir à Marseille et la polémique selon laquelle un chanteur mort ne doit pas être commémoré par ses créations. Et par quoi alors si ce n’est par son oeuvre qui a bercé tant de Comoriens et incité les jeunes à prendre leur vie en mains.

Réfléchir sur le sort des artistes

Ce qu’il faut savoir, c’est que le temps n’est pas à la polémique mais au souvenir d’un artiste talentueux qui se souciait du bien-être des autres. Le temps doit être consacré à réfléchir sur comment rapatrier son corps ou contribuer à la cagnotte de solidarité mise en place par la famille de l’événementiel comorien en France (artistes, Dj, videastes, musiciens, photographe, organisateurs d’événements, ...) pour la famille de Bourguiba.


Continuer à polémiquer sur les réseaux sociaux n’apporte rien au défunt. Enfin, le temps est, surtout, à réfléchir sur le sort des artistes comoriens qui, en majorité, ont tant de mal à vivre de leur art ou, par exemple, à se prendre en charge en cas de grave malade surtout dans le cas, de plus en plus courant, de nécessité de soins à l’étranger.

Paix à son âme!

Bien que les artistes font le bonheur des Comoriens, il est, souvent, difficile pour ces derniers d’acheter un ticket de concert au-delà de 1000 francs. Sans compter le budget, dans la réalité, dérisoire, alloué à la Culture par les pouvoirs publics.
Nous aimons à dire que l’art et la Culture sont l’essence de la société, mais nous ne voulons pas mettre les moyens au service de ceux et celles qui les promeuvent. Malgré cela, l’artiste comorien continue à se produire notamment pour des concerts de solidarité pour le développement du pays.Pour l’instant pensons à rendre hommage à l’artiste disparu et à soutenir sa famille éplorée. Paix à son âme!.

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