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Commémoration des 43 ans du Cndrs I Une exposition sur le sultanat historique et le patrimoine immatériel des Comores

Commémoration des 43 ans du Cndrs I Une exposition sur le sultanat historique et le patrimoine immatériel des Comores

Culture | -

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Bien que ce patrimoine constitue un argument d’attractivités touristiques incontestables, il n’est malheureusement pas suffisamment protégé et ni, encore moins, mis en valeur.

 

Le Centre de documentation et recherche scientifique (Cndrs) célèbre depuis le 8 mars dernier les quarante-trois ans de sa création. Les visiteurs ont eu droit, notamment, à une exposition sur les sultanats historiques des Comores et le patrimoine immatériel. Une occasion de découvrir ou de redécouvrir les vestiges historiques, naturels, cultuels et économiques dont regorgent les Comores. Cette exposition, réalisée la première fois en novembre 2020 par le Cndrs en collaboration avec le bureau général régional pour l’Afrique de l’Est de l’Unesco, la direction des arts et de la culture, la direction nationale du tourisme, l’Office national du tourisme (Ontc) et la Commission national des Comores pour l’Unesco, a été financée par le Fond en dépôt-néerlandais.


«Cette exposition est centrée sur la découverte du patrimoine culturel et immatériel des villes historiques des îles Comores. La richesse de ce patrimoine matériel et immatériel vient, également, de la position géographique et stratégique du pays qui a conduit à une multitude d’influences notamment bantou, arabo-islamique, indiano-océanique», explique le responsable du musée national des Comores, Ali Tabibou.


Cette exposition permet de voir, entre autres, la richesse de cinq agglomérations comoriennes susceptibles d’être inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco notamment Mtsamdu ya Ndzuani, Domoni ya Ndzuani, Ikoni, Itsandra Mdjini, une ville traditionnelle vouée à la modernité qui offre plusieurs attraits historiques et touristiques, Moroni, ville portuaire qui a perdu certains de ses monuments pour faire place à de nouvelles constructions pendant la période coloniale.S’il est vrai que les éléments exposés constituent la preuve d’une très grande richesse, très peu sont suffisamment mis en valeur. Le savoir-faire artistique et culturel des Comores tend à disparaitre à l’instar de la poterie, du tissage, de la sculpture sur bois et d’une bonne partie des danses traditionnelles.


«Istandra est une cité où on peut trouver tous les aspects du patrimoine culturel pendant qu’à Moroni, on trouve tout ce qui est architecture notamment avec la grande mosquée et dans ses ruelles qui transpirent l’histoire. Ikoni est connue pour ses actes d’héroïsme notamment au XVIIIe siècle aux razzias malgaches, les palais royales, les bangwe. Dans ce patrimoine bâti, Mstamdu et Domoni à Ndzuani présentent également des éléments d’une grande originalité et très attractifs. Cela, sans compter le savoir-faire ancestral du pays», a insisté Ali Tabibou.

Moinariwadi Mohamed Soilihi
(Stagiaire)

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