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Concert de solidarité à Marseille I Des artistes comoriens au chevet du «Studio Paradis»

Concert de solidarité à Marseille I Des artistes comoriens au chevet du «Studio Paradis»

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Vingt et un ans après sa création, cet organe qui a produit ou collaboré avec les meilleurs artistes comoriens, a été démoli suite à un contentieux foncier

 

Pour faire renaitre Studio Paradis de ses cendres, des artistes comoriens résidant en France vont tenir un «concert de solidarité» le vendredi 29 novembre prochain au Tropical Palace à Marseille, la «Première ville comorienne de l’Hexagone». L’initiative est née de ces artistes dont beaucoup d’entre eux s’y sont déjà produits ou ont collaboré avec depuis sa création en 2003. Dix-neuf artistes sont déjà au programme, notamment, Soultoine, Mraha, Asna, Rilloi, Ouroiti, Boina Mze Boina, Barezi, Kamardine, Elassuf, Tcheik Modem Mna leso. Aux platines, Dj Oxy Moradisc et Dj Elaniou.

«Plus de 13.000 euros»

«Nous avions signé un contrat de location de terrain pour cinq ans, mais près de deux ans après, le propriétaire a vendu le terrain à un homme d’affaire sans nous avertir. Ce dernier s’est montré inflexible à l’idée de nous laisser du temps. Au final, il nous a envoyé un huissier de justice qui nous a intimés l’ordre de quitter les lieux sous quarante-huit heures.

Nous avons porté plainte contre lui mais au lieu d’attendre le délai pour se présenter devant la justice, il est revenu avec un bulldozer et a tout démoli», a expliqué le propriétaire et producteur du studio communément appelé «Fundi» (maitre) Nourdine pour sa longue expérience dans le domaine.
«Fundi» Nourdine a tenu à «rappeler» que son studio «avait une valeur de plus de 13.000 euros» et estime «regrettable» qu’il soit démoli sous le regard qu’il qualifie de «complice» de l’autorité judiciaire.

«Hommages»

Pour rappel, ce studio un des plus grands patrimoines de la musique comorienne. Depuis sa création, il a produit et travaillé avec des artistes comme Salim Ali Amir, Dadiposlim, Fahid le Bled’Art, Pedro Karim, Soultoine Asma Daoud, Echata Youssouf, Asna, maman Zamil, Ourouwati, Charmila, Elassuf et Djibasco.
«Je remercie les artistes comoriens qui ont programmé ce concert dans le but de tenter de relancer ce studio qui nous appartient à tous dans la mesure où il a aidé à produire beaucoup d’artistes du pays.

Aujourd’hui, je travaille à la fois avec les anciens et les jeunes notamment Dadiposlim, Soultoine, Salim Ali Amir, Fahid le Bled’Art ou encore Ibou Black. Grâce aux nouvelles technologies, je continue de travailler à distance avec les artistes qui résident en France. J’espère que nous allons pouvoir faire revivre Studio Paradis pour le bien de la musique comorienne», devait-il conclure.

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