Le chanteur Eliasse s’est produit au Centre de création et d’animation culturelle (Ccac-Mavuna) le weekend. Au cours de cet événement organisé par M’A Prod en collaboration avec la Création Nextez et le Ccac-Mavuna, l’artiste comorien a présenté son deuxième album, Amani Way, qui prône la paix et la liberté à travers le monde. Accompagné, à la basse, par Jeremi Ortal et Fred Girard à la batterie, Eliasse a fait une entrée plutôt fracassante en inaugurant la soirée avec un chant traditionnel comorien qui allait être repris par l’assistance.“Je suis très heureux d’être ici et de me produire sur mes terres ancestraux ne peut que me rendre fier”, a déclaré, Eliasse pendant le concert.
Le trio Eliasse a enchainé plusieurs morceaux avant d’acquérir l’adhésion du public. La connexion s’est faite avec Shaya na mbere” et son rythme de wadaha. Le morceau évoque la question de Mayotte et appelle les autorités des pays a planché sérieusement pour un retour de l’île comorien dans son giron naturel. Dans cet album selon lequel la paix est la “seule arme”, Eliasse n’a de cesse de souhaiter du bonheur aux Iles de la Lune tout en dénonçant les difficultés auxquelles est confronté quotidiennement le citoyen.“Linu tsi djimbo, yinu duaan niwombawo Komori ya hatru yipuwe nanga / Sirikali hudjipanga wawo wadjitadjirise malingoni… Wowana no wadjuhuwu wefiya baharini ha hutumayini maesha bora / Hunu bodjo, maha mengomine naya, hunu bodjo”, laisse entendre une des compositions.
L’émotion sera à son comble, quand que le chanteur, Maalesh et Eliasse ont fait leurs retrouvailles sur scène après des années de rupture. Ils ont repris un morceau de Maalesh toujours dans l’esprit d’Amay way en dénonçant les maux qui ravagent les sociétés du monde.
Sur le plan musical, le nouvel album se ressource à travers le patrimoine musical comorien en se nourrissant de mgodro, de twarabu en passant par le shigoma ou encore le serebwalolo. Cette musique que le chanteur appel “Zangoma” mélange cette richesse traditionnelle à quelques touches occidentales trempées dans le blues, le funk et le rock, entre autres.
Mahdawi ben Ali
