Papaloté, jeune artiste talentueux selon un avis partagé, s’est produit, samedi dernier, au Centre de création artistique et culturel des Comores (Ccac-Mavuna). Une grande première en tant que tête d’affiche d’un tel évènement et, comme un symbole, cela s’est produit sur une scène qui a vu naitre tant de ses pairs. Une heure de live pendant laquelle Papaloté et ses complices de scènes, Mohamed Charafdine alias Badé et Yasser Abbas, ont enivré le public avec des rythmes endiablés proposés, comme un seul homme, par le trio.
Une alchimie qui ne relève pas du hasard à en croire Papaloté. «C’est la rencontre d’un public qui a su reconnaitre le travail et apprécier les vibrations que nous avons transmis. La connexion s’est faite instantanément. C’est un sentiment fort plaisant qui récompense largement des milliers d’heures de travail», s’est-il réjoui. Papaloté a su conquérir le coeur de ses fans, malgré des conditions météo peu favorable. Le spectateur Hicham Saïd parle «d’une performance à la hauteur de l’attente malgré la menace de la pluie». Bardé d’une telle performance, nul doute que Papaloté a gagné l’estime de ses pairs pour avoir donné, encore plus de crédit à son talent, mais surtout, en marquant de son empreinte le live parfaitement réussi.
Spécialiste du genre, l’artiste, Lee-nossent, a été émerveillé par la performance de «Loté» : «Une bonne bouffée d’oxygène. Une fraicheur. Pour une fois, on a vu un jeune artiste honorer l’exercice du live. Il a mélangé les styles de musique à son aise et a produit quelque chose de particulier comme la séquence de mgodro vers la fin. Je suis heureux qu’il ait contribué à l’évolution du live», a lâché, tout sourire, le concepteur de l’émission Kara live qui a émis le souhait de voir Papaloté «faire briller notre culture musicale au-delà de nos frontières»Après cette première réussie, Papaloté n’aura pas le temps s’endormir sur ses lauriers.
En effet, il doit assurer, le 26 février prochain à Mayotte, la première partie d’Eliasse, un autre grand nom de la musique du pays. «C’est une grosse pression. Une double pression même car nous allons jouer devant Eliasse qui est, comme vous le savez, une bête de scène. Mais aussi parce que c’est mon mentor, mon maître qui m’a appris la musique et le chant. Ce jour-là, je vais faire mes preuves», estime Paploté.
Housni Hassani, stagiaire