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Concert à Istandra plage I Première sortie 2022 de Watwaniya production

Concert à Istandra plage I Première sortie 2022 de Watwaniya production

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Le mariage entre la Culture et le sport a fait sensation dimanche soir à la plage d’Itsandra avec le concert du Label Watwaniya production en partenariat avec le club Racine volley. En tête d’affiche Norena et Faraz y ont proposé leur Ep, Ngamhoro. Cela a, toutefois, manqué de créativités.

 

Watwaniya production a tenu son premier concert de l’année 2022 dimanche dernier à la plage d’Itsandra en partenariat avec le club Racine volley. Prévu à 19h, le public a dû patienter jusqu’à… 21h pour voir le rappeur Jetcn Balacier ouvrir le bal et tenter, tant bien que mal, de chauffer la plage. Vers la fin du spectacle les têtes d’affiche Norena et Faraz, ont investi la scène avec leur Extended play (Ep), Ngamhoro. Un opus sentimental qui a conquis les coeurs de leurs nombreux fans qui ont repris les refrains de la majorité des titres proposés.


Malgré la beauté des textes et la douceur qui s’y dégagent, les deux artistes ne semblent pas avoir été créatives à la hauteur de ce véritable bijou qu’est Ngamhoro : pas de créations chorégraphiques ni de jeux de scène notamment avec les deux titres Buwe matso et Neka hule qui, pourtant, dégagent beaucoup d’émotions.
«Nous n’avons pas suffisamment mis en avant le caractère sensuel de l’Ep sur scène. C’est la triste réalité. Mais, d’un autre côté, connaissant le pays, le faire aurait été – sait-on jamais ? – se mettre à dos certains au sein du public et peut-être même au-delà. En réalité, il fallait vraiment se lâcher et proposer un show digne de l’Ep mais on a hésité, ce qui a fait qu’il n’y avait pas de complicité entre Norena et moi. Cela a, quelque part, un peu tué la qualité de la prestation. Espérons que nous pourrons rectifier le tir lors de nos prochaines sorties», a analysé Faraz.


Pour «chauffer» le public avant Norena et Faraz, le finaliste de la première édition du concours Nyora, Ibou Black avait proposé quelques morceaux de son Ep, Laili. Un show qui a tenu le public en haleine avec ses relents orientaux callés du côté du Bongo flava tanzanien. «Moralement, ça m’a fait beaucoup de bien car, il ne faut pas se mentir, les Comoriens sont un public plutôt coriace et voir que ce public-là connaissait mes chansons m’a fait dire : «koooobaaa, hama ndrabo», devait se réjouir, pour sa part, le complice de Norena.


Ce concert a été pour le Label Watwaniya production une occasion de mettre encore plus en lumière sa nouvelle génération. La nouvelle recrue, le rappeur Bahata, a présenté un travail bien accueilli par le public et semble avoir apporté une nouvelle âme au studio du rappeur, Cheikh Mc. Une révélation.

«Je suis le plus grand!»

Avec son rap freestyle et rapide il fait déjà parler de lui : «Tsiwasili na rap yakabaila / Harimwe Game mi ndeshahila. Ngampvahuwo yerap, namhale yeziya / Nipve kalamu na feuille ni poser, ni kaze mélodie wazine/ Rap yashi Mwali wami ndemfalume / Kwakubali ? Ntso wunipulise», laisse entendre son premier freestyle. Récemment arrivé dans le Game, il glorifie, haut et fort, son talent et affirme, déjà, être le roi du rap sur l’île de Djumbe Fatima, sans se priver de lancer un défi au monde de la discipline.
«Ça fait plaisir de voir le public s’intéresser autant à mon rap alors que je suis nouveau dans le domaine. Je me suis bien préparé pour ce concert et sur scène, je me suis complètement lâché. Je vais sortir mon prochain freestyle, «Messi», dans trois semaines. Ça va être du lourd et j’invite le public à bien l’accueillir comme il sait le faire», a lancé Bahata.

A bon entendeur?

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