La deuxième édition du Festival du cinéma Européen, l’Euro Film Fest 2022, a pris fin, samedi 10 décembre dernier à la place de l’Indépendance avec la délibération du concours national de court métrage ainsi que diverse manifestations artistiques faites de slam, de théâtre, de danses et de projection de films. Le rendez-vous a vu l’équipe de production Vision Pro remporter le Prix Karthala 2022 pour le court métrage Tsozi du réalisateur Mlemengou Yassine. Un film sur les conséquences désastreuses de l’avortement clandestin. Un fléau qui, aux Comores, poursuit son chemin dans un silence assourdissant et, parfois, encouragé, par certaines coutumes, traditions et croyances.
«J’exhorte les jeunes cinéastes comoriens à réaliser des films dans leur langue nationale. Des films qui peuvent être, ainsi, plus aisément compris par leurs compatriotes. Dans la réalisation des films qui ont été soumis au concours national de court métrage, nous avions fait face à un manque d’ingénieur son.
Toutefois, il me semble que ces jeunes cinéastes sont tous, dans la bonne voie. On ne va pas dans un concours seulement pour des Prix mais pour bien plus», a soutenu le président du jury et directeur du Fonds panafricain pour le cinéma documentaire, Mohamed Saïd Ouma.Pour sa part, Influencé du réalisateur, Ridjal Saïd, a remporté le Prix du public.Cette consécration n’a surpris personne. Lors de la projection des courts métrages retenus pour le concours, en effet, la production avait été très applaudie par le public du Ccac-Mavuna.
«L’équipe vision pro est fière d’avoir remporté le Prix Karthala 2022 et tient à remercier chaleureusement tous ceux qui nous ont soutenus, de près ou de loin. A travers Tsozi, nous espérons avoir fait comprendre l’importance qu’il y a à ouvrir les yeux sur tout ce qui se passe autour de nous, que nous savons, mais dont nous n’osons pas, toujours, parler. Certes, il y’a encore beaucoup de travail à faire mais, aussi, tellement de talents à découvrir. Ensemble, nous y arriveront Inshallah. Vive le court métrage de film comorien», devaient conclure les responsables de Vision Pro.