Dans le cadre du Concours d’orthographe en shiKomori initié par «Outil & ressources» pour l’exploitation de la langue comorienne (Orelc), l’ambassadeur de l’île de Mwali, Tourki Hamada s’est emparé du Prix «Mongozi wa shiKomori» et est reparti avec un chèque de 150.000 francs. En deuxième place, on trouve une autre ambassadrice de l’île de Djumbe Fatima, Anturia Saïd Hachim, qui a décroché le Prix «Balozi wa shiKomori» doté d’un chèque de 75.000 francs. Kateb Amroine, quant à lui, ferme le podium avec le Prix «Balozi wa shiKomori» et gagne 25.000 francs.
«Nous avons mis en place cette initiative pour valoriser le shiKomori au niveau local, et détecter les personnes ayant des compétences en grammaire et orthographe. Pour ce qui est de l’intégration du shiKomori dans le système éducatif, je pense de nous avons des linguistes, des maisons d’édition, des outils numériques, nous avons toutes les ressources et compétences nécessaires pour faciliter son enseignement. C’est la volonté qui fait défaut», estime l’enseignante de shiKomori à l’Institut national des langues et des civilisations orientales (Inalco), Nousbati Bouchouroine. Cette dernière a également aidé à préparer les participants avec des cours en ligne afin de leur permettre d’être le plus performant possible au moment venu.
Il faut noter qu’aux Comores chacun continue à transcrire le shiKomori comme bon lui semble. Cela alors que le linguiste, Mohamed Ahmed Chamanga, a mis en place une orthographe officielle de la langue, depuis près de… quinze ans, en 2009 précisément, pour faciliter l’enseignement de cette langue riche des quatre «dialectes» que sont le shiMaore, le shiNdzuani, le shiMwali et le shiNgazidja.
Cette nouvelle édition du Concours d’orthographe en shiKomori a été organisée à Ndzuani, Mwali et Ngazidja avant que les meilleurs éléments ne représentent leurs îles au niveau national. Les trois premiers de chaque île se sont vu remettre, également, des ouvrages offerts par les partenaires, Comores en ligne et Komlink dans ce rendez-vous qui a été sponsorisé par Orange money Europe.«Toutefois, nous avons rencontré des difficultés d’ordre logistique pour l’acheminement des gains et des équipements de communication», a fait savoir la dictionnariste et membre de l’Orelc, Nousbati Bouchroine, qui avait remporté le premier prix lors de la première édition de ce concours national.
Vivement, la prochaine édition!