Dans le cadre de la «Semaine de la langue française et de la francophonie», l’Alliance française de Moroni a organisé un concours de stund up samedi 2 mars dernier au sein de son établissement. Six candidats ont répondu présent à ce rendez-vous ouvert aux humoristes en herbe de 15 à 18 ans.

Bien que le jury composé entre autres de Doyen Anasse et Fouad Salim connaissent déjà le gagnant, ils vont dévoiler les résultats seulement le 9 mars prochain autour d’un spectacle lors de la cérémonie de clôture de la semaine de la francophonie.

«Ce n’est pas aussi évident que ça !»

«Je tiens à féliciter tous les candidats et leur dire que quelques soient les résultats, ils ne doivent pas se décourager. Beaucoup de grands humoristes que nous adulons aujourd’hui et qui n’auraient jamais perdu des concours. Mais ils ont persévéré et ils font aujourd’hui la fierté du continent. Je vous d’écrire et d’être original. Et pour être original, il faut parler de soi-même», a rappelé le juré, Doyen Anasse.

Un des prétendants, Amir, avait abordé des sujets de société en mettant l’accent sur ce qu’il considère être des défaillances du système éducatif comorien. Pour lui, il est inconcevable qu’on continue à apprendre l’histoire d’autres pays en ignorant celle du pays. «Ces pays dont nous apprenons tout sur eux à l’école, ne connaissent même pas où est situé notre pays», rappelle-t-il.

Pour sa part, le juré et leader du Comores comedy club, Fouad Salim, a tenu à féliciter tous les candidats car, a-t-il soutenu, il n’est pas aussi évident que ça de prester devant un public : c’est vraiment difficile pour un humoriste qui a préparé sa blague avec la certitude que le public va éclater de rire de voir qu’au final ça n’ait pas marché. C’est parfois même traumatisant et on arrive même à se dire pourquoi on a choisi d’être humoriste au lieu d’autres métiers».

Au total, le célèbre humoriste a affirmé avoir plutôt apprécié les sujets proposés par les candidats et, «plus encore, le fait que des filles aient pris part au concours», et s’est dit ouvert à accompagner les jeunes qui souhaitent se lancer dans le stund up.

Lors de cette semaine de la francophonie, le public aura droit à un concours de chansons «françaises et francophones» ouvert à tous, un concours de lecture à haute voix ou encore un concours de jeux vidéo entre équipes parent-enfant. Enfin, il sera bercé par la lauréate de la dernière édition du Nyora, Salam, ainsi que par l’orchestre féminin de twarabu, Swawuti za Undroni