Dix-neuf candidats ont concouru en oralité, danse et musique pour cette nouvelle édition des Talents de la francophonie tenue mardi 21 mars à l’Alliance française de Moroni. L’artiste, Imou Imrane y a décroché le premier prix au niveau de la musique, Yakine Moustoipha dit Petit Djoumoi à la danse, pendant que Faznati Farouk s’est emparé du trophée en oralité. Après une première prestation, le jury a retenu quatre candidats sur onze dans la catégorie musique pour la finale. Imou Imrane s’est imposé avec sa voix et sa présence scénique remarquée devant Maou, Big Ben et Namadhahou Kassim.
Dans un pays où la danse connait un regain d’intérêt certain, on peut s’étonner qu’elle ait été si peu représentée dans ce concours. Seuls quatre danseurs, en effet, ont répondu à l’invitation des organisateurs et c’est le seul Yakine Moustoipha qui a travaillé sur un thème qui a remporté les suffrages du public. En finale, devant «Rifle», le juré Seush n’a pas hésité à désigner Yakine Moustoipha comme successeurs du duo Nayboss et B-boy Awax qui avait remporté la dernière édition.
En djelaba, baskets et très posée, Faznati Farouk a remporté le premier Prix de l’oralité avec un poème intitulé «Confiance» écrit par elle-même. «Tu m’as touché par rapport au texte que tu as écris et qui a été très profond et très touchant. Continue de pratiquer ta poésie et à nous rendre heureux», a déclamé la jurée en oralité, Anais Bonnet-Bonamino, au grand bonheur de Faznati Farouk.
Bien que certains candidats se soient distingués, on ne peut pas dire que le niveau général ait été au top surtout dans la catégorie chant où des candidats ont presté en play-back et, pire encore, au-dessus de la qualité de la prestation des artistes qu’ils ont choisi d’interpréter. De même, les concurrents n’ont pas fait preuve de suffisamment de créativité et ont pris peu de risque en restant cloitrés dans leurs bulles et offrant des prestations qui n’ont pas été à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre de l’évènement.
Enfin, contrairement aux précédentes éditions où on a pu voir se produire des clowns, des jongleurs, funambules, guitaristes, chanteurs-clavistes, cette nouvelle édition n’a pas eu autant de disciplines artistiques.«Le niveau est alarmant», «les candidats ne mesurent peut être pas qu’on est dans un concours de talents», «ces reprises sont à la limite dégoutantes», a-t-on pu, ainsi, entre autres, entendre commenter au sein du public pendant le spectacle.