La nouvelle édition du concours des talents de la francophonie 2022 n’a pas attiré les foules contrairement aux précédentes. Quelques duos et artistes en solo, seulement, se sont mesurés dans la danse, le slam et le chant. Le duo des danseurs, Nayel Omar alias Nayboss et B-boy Awax, l’ont emporté dans la catégorie danse, pendant que Miwad dit Maou s’imposait au niveau de la chanson.
«C’est la première fois que nous avons pris part à ce concours. Nous sommes très heureux d’avoir décroché ce prix. Toutefois, nous nous attendions à faire face à plus d’artistes de la place, ce qui n’a pas été le cas. C’est comme s’ils n’ont pas eu vent de ce concours. Je n’ai pas reconnu la majorité des candidats bien que je suis régulièrement aussi bien les artistes en herbes que les plus connus. C’est uniquement au niveau de la danse que quelques candidats ont pu participer», a analysé le champion en titre du Battle Ye Mze Ndo, Nayboss.
Dans cette édition 2022 plutôt dépourvue de créativité, certains se sont bien illustrés. Notamment la slameuse, Nouria Tadjiri alias «Nounou one». Seule représentante du slam dans le concours, elle a apporté un plus avec sa prestation a capella sur le thème des problèmes auxquels le Comorien fait face quotidiennement. Son texte a également plaidé pour la valorisation du tourisme, en principe un pilier important du développement des Comores.
«Nous sommes habitués à voir des prestations de grande qualité au concours des talents de la francophonie, ce qui n’a pas été le cas dans cette nouvelle édition. Seuls quelques danseurs ont proposé des pas à la hauteur de l’évènement», a estimé la slameuse Nounou one. Par ailleurs, il aurait manqué «d’équilibre» : «Pourquoi prendre deux danseurs dans un concours qui devait avoir une variété des genres artistiques?», devait-elle s’interroger par ailleurs.Habituellement, le titre de talent de la francophonie est décerné à un seul artiste ou à une compagnie contrairement à cette année où il l’a été par genre artistique.