Le slameur de la compagnie Slam de la plume, Sahmi Saïd Abdou, a remporté la première édition du concours Djuha Komori qui a eu lieu, samedi dernier, au restaurant La Citadelle. Onze candidats s’étaient faits face dans un rendez-vous dédié, en slams, à la promotion de langue comorienne. Le trio de tête composé de Sahmi Saïd Abdou, Badhiaou Ahmed et Soifiati Abdouchakour se sont largement démarqués des autres avec leurs plumes incisifs. Les candidats devaient croiser le fer au tour des thèmes de l’injustice et des agressions sexuelles faites eux femmes et aux enfants en un temps imposé et en recourant à un shikomori de préférence châtié.
“Un grand merci à toutes et tous ceux qui ont pris part à cet évènement. Ce trophée nous revient à toutes et tous car nous partageons le même amour de la promotion notre langue. Grace à vous, le shikomori va peut-être ouvrir une nouvelle page. Un grand merci également à tous ceux qui m’ont soutenu dès mes premiers pas dans le monde du slam. Ce trophée est pour vous aussi !”, a déclaré le vainqueur peu après l’annonce des résultats.
C’est avec son style très proche de celui de l’ancien poète itinérant traditionnel, Mchinda Mtimbo, que Sahmi Saïd Abdou est arrivé à conquérir à la fois le public et le jury composé, ce dernier, de Nadhirou Youssouf Assoumani, la slameuse du collectif Art de la plume, Intissam Dahilou et l’orateur Saifillah Ibrahim.
Hicham etChamsoudine aussi!
“Ce concours promet déjà d’être un levier du développement de notre langue. Ça fait plaisir de voir d’aussi jeunes Comoriens mettre leurs voix au service d’aussi nobles causes que celle du combat contre l’injustice et la violence faite aux femmes et aux enfants. Nous autres chanteurs comoriens, seront peut-être appelés à un moment donné à venir travailler avec vous pour bénéficier de vos plumes très engagés”, a soutenu le chanteur Salim Ali Amir présent parmi le public.
“Tsi zamdru hudja, yezidjiriwu homasiwani. Tsi zamdru hudja. Zinu kazambishiha na muo wetruliya weziyishiya. Wanu kwawono haya ma djisa nkenkeya pvo watrafunyao ye mimeya no trafugna yeya tsangaya. Wanu warwawa nkalizi pvo wavurisawo zenkubu no tamani nazi. Ha anidi ngwavurisawo ze ndretsa no hamba ko ziyivawo… Lewo fundi ngutsofunda no fusa sha hari naridaze bahari zohurisa hohamba fundi hakosa “, a laissé entendre, entre autres, Sahim Saïd dans son texte sur la sensibilisation contre le viol.
Les champions du slam national (2018-2019), Hicham Saïd et Chamsoudine Saïd avaient également pris part à ce concours organisé par l’association Djuha Komori et ont gratifié le public de leur expérience. Presque tous les candidats ont été au rendez-vous et le public a été comblé.
Vivement la seconde édition!
Mahdawi Ben Ali
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