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Concours national de danses traditionnelles I Niya Moja triomphe à Ndzuani!

Concours national de danses traditionnelles I Niya Moja triomphe à Ndzuani!

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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L’association de Domoni va représenter l’île à la phase nationale aux côtés de Ajdci de Mwali, en attendant la troupe finaliste de Ngazidja

 

L’association Niya Moja de Domoni remporte la première place de la finale régionale du concours national de danses traditionnelles à Ndzuani et représentera l’île à la phase nationale prévue le 2 novembre aux côtés de l’Association des jeunes pour le développement culturel du quartier islamique (Ajdci) de Mwali, en attendant la troupe finaliste de Ngazidja.Organisée dimanche au stade Misiri à Mtsamdu, cette finale régionale faisait suite à des éliminatoires entre huit troupes qui ont vu Mawuwa Mema, Mramani Folk et Niya Moja décrocher leur ticket pour l’ultime étape. A la clé, Niya Moja s’est imposer grâce à une prestation alliant histoire, émotion et créativité.


Vêtus de djoho noirs brodés de fil doré et coiffés de kiemba, ces danseurs ont conquis le jury et le public avec une interprétation de Rasia, une danse ancestrale liée aux célébrations du Fumbu, lors des mariages traditionnels.«Depuis des générations, le Rasia accompagne les mariages et les fêtes religieuses. A travers cette danse, nous mettons en scène la force, la solidarité et la beauté de nos coutumes», a expliqué le président de l’association Niya Moja qui a «rendu hommage» aux organisateurs, et espéré que les autorités prendront les arts au sérieux «car il s’agit de notre identité culturelle».

Une «célébration du patrimoine et de l’unité»

Présent à la cérémonie, le secrétaire général adjoint du gouvernement, Soilihi Mohamed Djounaid, a déclaré que ce concours était un pont entre les générations. «On ne pouvait pas célébrer le Cinquantième anniversaire de notre indépendance sans mettre en avant notre culture qui nous distingue des autres peuples. Toutes les troupes méritent d’être félicitées pour la qualité de leurs prestations et l’Etat, sous la conduite du président Azali Assoumani, est disposé à soutenir ce type d’initiatives qui honorent le pays».En marge du concours, l’association Kam’Art Culture, organisatrice de l’événement avec l’appui du gouvernement, a profité de la présence des troupes pour encourager la création d’une fédération des associations culturelles des Comores. «Ce concours est un espace de rencontre et de dialogue entre les îles.

 

Nous voulons qu’il s’inscrive durablement dans le paysage culturel comorien», a expliqué le président de Kam’Art Culture Rahim ElHad avant souligner qu’aujourd’hui Kam’Art travaille en partenariat avec Artériel Network, le plus grand réseau culturel panafricain. «Si nous parvenons à structurer une fédération nationale, les artistes comoriens pourront pleinement bénéficier de ces opportunités»Pour la jurée Naïla’S, la compétition a révélé un niveau artistique prometteur. «Le jury a eu beaucoup de mal à départager les finalistes. Cette compétition est une véritable aubaine pour notre pays. Elle encourage les jeunes à préserver un patrimoine qui risquait de s’effacer. J’espère simplement que les prochaines éditions accueilleront davantage de troupes féminines». A travers ce concours, les danses traditionnelles pourraient retrouver ses lettres de noblesse et s’imposer, plus que jamais, comme un langage vivant de l’identité.

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