Dans le cadre du projet dit «Gouvernance, paix et stabilité», la Commission de l’Océan indien (Coi) a organisé un concours régional de slam-poésie. La finale a été remportée, mercredi 16 octobre, par le Comorien, Hichim, qui faisait face à des lauréats de Madagascar, de la Réunion, des Seychelles et de Maurice sur le thème «Une jeunesse pour la paix et la stabilité».
«Cette victoire est un retour aux sources parce que, cette fois, je représentais les Comores, après Madagascar l’année dernière. Avec les différents chapeaux que je porte le média malgache, 2424mg, m’a qualifié de jalon d’une identité indianocéanique», s’est réjoui Hichim. Selon lui, assister à ce concours et aux conférences organisés par la Coi qui mettent en avant les jeunes font qu’il se sent bien un ambassadeur de l’Océan indien. «J’espère que les jeunes auront la confiance de leurs aînés pour qu’ils puissent apporter leur part à l’édifice».
«Hichim c’est l’avenir du slam», avait soutenu le slameur et metteur en scène, Alcamar Hamza, après la participation de celui-ci à la dernière édition du Marché des arts du spectacle africain d’Abidjan (Masa). Une analyse qui prend forme, de plus en plus.
Désormais, le natif de Mbeni ne demande plus qu’un micro pour scander des mots à l’intention des publics ou des jurys qu’il continue de surprendre dans ces différentes apparitions. Après avoir représenté Madagascar à la Coupe de monde de slam à Paris et à Abidjan au Masa, cette fois-ci il a pris le micro pour les couleurs des îles Comores.
«Des moyens de faire bouger les choses»
«J’ai été encouragé par mon grand frère, Bousri Saïd et une de mes sœurs, Nadjwa Mfaoume, qui m’ont tout de suite envoyé le lien du concours. J’ai commencé à y penser, nous avons eu deux mois pour nous préparer. J’ai envoyé ma vidéo et j’ai été sélectionné. Comment? Ça, il faudrait demander aux jurés», ajoute-t-il tout sourire.
Hichim a tenu à féliciter les slameurs comoriens qui ont participé en masse à ce concours.
Pour ce qui est de ses projets à venir, il rappelle qu’il n’a «pas de défis mais des projets». Le plus imminent c’est la production de son tout premier album qui faute de financement, attend toujours… «au cas où cela intéresserait quelqu’un». «C’est aussi l’occasion de rappeler à nos gouvernants qu’ils devraient donner aux jeunes les moyens de faire avancer les choses», a-t-il conclu.