Le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) organise en ce mois sacré de ramadhwani, une série de conférence portant sur divers thèmes. Mercredi dernier, l’enseignant chercheur à l’Université des Comores, Dr Adboulhakim Mohamed Chakir, a ouvert la toute première sur “lLa vie et les œuvres de Cheikh Ahamad Mfoihaya”. Né vers 1880 à Mbeni dans le nord-Est de Ngazidja, ce fervent militant de l’enseignement de la religion musulmane dans l’archipel des Comores s’est, également, beaucoup impliqué dans le cadre de la mise en place des structures et fondements de base d’un islam uni entre les Comores et les pays de l’Afrique de l’Est.
“Les prouesses de prophètes, imams et des walii restent des expériences sur lesquelles il faut s’inspirer pour réussir dans la vie. Il serait anormal de notre part de vivre avec une personne telle que Cheikh Ahamad Mfoihaya et de ne pas chercher à le connaitre profondément sont vécu”, a déclaré le président de l’Alliance islamique des bienfaisances aux Comores, Dr Adboulhakim Mohamed Chakir.
Cette conférence s’est efforcée de rendre hommage et de faire œuvre de reconnaissance en la personne de Cheikh Ahamad Mfoihaya. Un religieux qui a lutté durant toute son existence en faveur du développement de l’islam et de l’Education en général. Parmi ses œuvres, figure la création, en 1350, hégire et l’ouverture officielle à Mbeni, dans sa ville natale, du Madrasa Dar Al-Azhar, en 1352.
“L’histoire de Cheikh Ahamad Mfoihaya mérite d’être connue pars tous. Il a beaucoup œuvré pour le bien être de la société comorienne sur le plan religieux, de la tradition liée au anda et également sur le plan politique. Son chef d’œuvre fut l’ouverture du madrasa Dar Al-Azhar qui a formé de nombreux intellectuels qui ont pris part, par la suite, au développement du pays”, a soutenu le chef du département civilisation arabo-islamique du Cndrs, Mohamed Assoumani.
Le Cndrs va tenir ces conférences chaque mercredi de ce mois de ramadhwani. Après cette exposée sur Cheikh Ahamad Mfoihaya, le directeur général de la santé, Dr Aboubacar Saïd Anli, et le chef de département civilisation arabo-islamique du Cndrs, Mohamed Assoumani vont également tenir une autre conférence mercredi prochain sur “les forces et les faiblesses de la gestion de la pandémie de la Covid-19 aux Comores”.
La dernière conférence Spéciale mois de ramadhwani sera animée par l’ancienne procureure de la République, Maoulida Djoubeir, et le juge au tribunal cadial de Moroni Dr Mohamed Islam. Ils vont intervenir sur le thème : “Violence et droit des enfants et de la femme comorienne : faits et regards croisés entre la jurisprudence islamique et la législation comorienne”.
“C’est très regrettable qu’on arrive toujours pas à enseigner l’histoire de ceux qui ont fait honneur à notre pays afin de faire naitre plus de patriotisme chez nos enfants. Cheikh Ahamad Mfoihaya a été un connaisseur du comorien et du comorianisme avant l’islam ce qui lui a permis de donner sens à notre société. On ne peut pas prétendre être comorien en connaissant beaucoup plus Molière que Cheikh Ahamad Mfoihaya”, devait conclure l’anthropologue Damir Ben Ali