L’atelier sur la lutte contre le trafic illicite des biens culturels du Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) s’est poursuivi par une «visite de sensibilisation» à la douane de Moroni hier. Il s’agissait de partager avec les personnels sur leur rôle et l’importance de la lutte pour la protection du patrimoine national. Pour permettre, également, aux participants à l’atelier de mieux comprendre les réalités sur le vol, le trafic et le pillage des biens culturels, ils ont échangé avec le service commercial, le chef de brigade, les agents affectés dans les magasins et sur le quai.
«Nous avons la responsabilité de fouiller minutieusement les produits qui arrivent à nos ports et être vigilants car ces biens représentent notre pays, ils sont une part importante de nous-mêmes. Désormais, nous n’avons pas droit à l’erreur», a affirmé le responsable de ressources humaine du service des douanes. «Toutefois», devait-il soutenir, «il est difficile de travailler efficacement quand on ne dispose pas des connaissances nécessaires, comme c’est véritablement le cas actuellement».
Ces descentes sur le terrain ont permis de comprendre que les services des douanes ont crucialement besoin de formation pour ne serait-ce que reconnaitre les biens culturels en question.
A l’avant-garde
Pour pallier à cela, le Cndrs et les responsables des douanes ont sollicité la tenue régulière de visites au musée et de formations plus approfondir en vue de l’acquisition des connaissances indispensables pour aider à lutter contre le trafic illicite des biens culturels qui passe généralement pas les ports.
«La douane et l’aéroport doivent être à l’avant-garde de cette lutte. Vous devez avoir conscience que si vous laissez nos biens culturels passer illicitement les frontières, c’est la Nation et son histoire que vous tuez. Si nos maisons brûlent un jour, nous pouvons toujours construire d’autres, mais si nous laissons dilapider nos biens culturels, il nous est difficile de les retrouver. C’est seulement ensemble que nous pouvons arriver à bon port», a martelé le directeur du Cndrs, Dr Twawilou Mze Hamadi.
Au musée aussi!
A ce propos, les services de douanes ont souhaité l’assistance, dans les meilleurs délais, de spécialistes, comme c’est aujourd’hui le cas pour les services de santé et les questions d’environnement qui travaillent directement avec les douanes.De retour au Cndrs, les participants ont, également, fait une visite au musée national pour voir une partie de ces biens culturels qu’il faut protéger contre vents et marées. «J’espère que les trois jours de formation vont apporter leurs fruits. L’Icesco est disposée à accompagner de nouveau le Cndrs pour la réalisation d’autres activités. Il n’y a pas de pays sans culture et il nous faut défendre et protéger la nôtre», a déclaré, à cette occasion, le secrétaire général de l’Icesco, Ali Saïd.