Du 1er au 6 décembre, Conakry sera la ville vibrante de la parole avec la Coupe d’Afrique de Slam Poésie (Caps). L’évènement rassemblera dans la capitale de la Guinée, les meilleures voix du continent de trente-huit pays unis par l’amour du verbe, la force du rythme et la puissance de la scène.Parmi elles, une venue du sud-ouest de l’Océan indien : celle d’Halda Hassani, double championne comorienne, prête à porter haut les couleurs de l’archipel. La Guinée promet une édition «exemplaire, transparente, professionnelle et rayonnante».
Une édition où chaque mot comptera et où chaque artiste viendra inscrire sa voix dans un mouvement continental devenu incontournable.
Halda n’y sera pas seule. A ses côtés, le slameur, Slafouète, figure reconnue du mouvement comorien, endosse le double rôle de coach et passeur culturel. «La Caps est avant tout un événement panafricain, un plateau pour partager nos richesses culturelles par tous les moyens. Mon rôle sera d’accompagner Halda et de tisser des liens avec les autres participants, en véritable chasseur d’opportunités. Les Comores ont des talents capables de briller au-delà de nos frontières», soutient ce responsable.
Conakry se prépare, la scène s’ouvre
Le samedi 29 novembre, la Ligue guinéenne de Slam a tenu une conférence de presse pour dévoiler les contours de cette édition qui pourraient se résumer en enjeux artistiques, organisation logistique, partenaires institutionnels, accueil des délégations, etc., tout a été passé en revue devant la presse du pays. Une manière de rappeler que la Caps n’est pas seulement un rassemblement artistique, mais un engagement culturel, un geste vers l’Afrique qui crée, qui rêve et qui parle.
Face au niveau relevé de la compétition, Slavoutie reste confiant : «Hadal est double championne nationale et son talent est reconnu. Elle a travaillé dur, répété ses textes, perfectionné sa performance. La Caps est exigeante, mais elle possède la créativité, la force et l’authenticité nécessaires pour briller», assure-t-il.
«Depuis 2018, depuis N’Djamena où tout a commencé, elle s’est imposée comme un espace de reconnaissance pour une génération entière. Les artistes qui arrivent à Conakry ne viennent pas seulement pour se mesurer à d’autres talents. Ils viennent pour inscrire leur parole dans un mouvement continental qui questionne,
interroge et secoue»
Cette confiance n’est pas un simple encouragement, elle est le reflet d’un pays qui, malgré sa taille, refuse de rester en marge de la dynamique artistique africaine.
Dans ce théâtre à ciel ouvert qu’est l’Afrique de la parole, Halda Hassani représente plus qu’un drapeau. Elle est une voix. Une promesse. Une respiration venue du large.
Pour sa part, la Ligue Guinéenne de Slam appelle à éviter la tentation de considérer la Caps comme un simple concours et estime que ce serait, là, passer à côté de son essence : «Depuis 2018, depuis N’Djamena où tout a commencé, elle s’est imposée comme un espace de reconnaissance pour une génération entière. Les artistes qui arrivent à Conakry ne viennent pas seulement pour se mesurer à d’autres talents. Ils viennent pour inscrire leur parole dans un mouvement continental qui questionne, interroge et secoue», devait-elle préciser
