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Crise au Cndrs I Des «agents fantômes» payés sur le compte de l’institution

Crise au Cndrs I Des «agents fantômes» payés sur le compte de l’institution

Culture | -

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Cette “affaire” serait en train de déstabiliser son fonctionnement. A un moment où il manque cruellement de ressources humaines, on apprend que des personnes sont payées alors qu’elles ne fournissent pas le moindre service en retour.

 

Alors que le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) doit faire face à un manque de ressources humaines, plusieurs “agents fantômes” sont payés sur le compte de l’institution, selon son directeur général.Dr Twawilou Mze Hamadi explique que pour faire fonctionner l’établissement, il se voit contraint de s’appuyer sur des jeunes stagiaires de niveau de licence, de master et doctorat qui mériteraient une régularisation de leur situation administrative.Une dizaine d’agents enregistrés en tant que techniciens de musée, chargés de la numérisation, attachées aux relations publiques ou encore chef de service administratif et financier “n’ont jamais exercé” dans l’institution et qui continuent de bénéficier de la subvention de l’établissement.


Dr Twawilou Mze Hamadi dit “regretter de constater que depuis les régimes politiques antérieurs”, les postes budgétaires du Cndrs sont toujours attribués à des “inconnus” qui n’ont jamais exercé des fonctions dans l’institution et à des personnes en “situation d’abandon”. Il espère pouvoir compter sur “les autorités administratives et politiques concernées” pour jouer leurs rôles actifs dans la gestion des affaires administratives afin de permettre au Cndrs de “continuer à rayonner dans ses multiples actions comme elle le fait aujourd’hui”.Pour tenter de remédier à cette situation qui, toujours selon lui, déstabilise le fonctionnement des différents départements de son institution, Dr Twawilou aurait soumis le dossier à la direction générale de la fonction publique.


Depuis son arrivée à la tête du Cndrs, en mars 2019, il dit avoir toujours eu à faire à déficit en ressources humaines. Parfois il doit se contenter de deux, trois ou quatre agents dans un observatoire, un laboratoire, un musée, une bibliothèque ou aux archives. “Cette situation est intenable. Je ne demande pas la lune mais juste un minimum de personnel. En réalité, nous n’avons même pas acquis le personnel nécessaire pour travailler dans ce genre de structure”, assure le patron de cette maison dédiée à la protection du patrimoine comorien.


Pour pallier au manque de compétence et de ressource humaine, le Centre a, également, soumis une requête auprès des autorités administratives et financières de l’Etat pour une d’augmentation de la subvention de l’institution qui lui permettrait d’embaucher des jeunes capables de répondre aux missions de l’institution au niveau des trois îles. Cette doléance aurait été acceptée au titre de l’année 2021 “mais elle n’a pas encore été mise en vigueur”.Cependant, “pour la première fois dans l’histoire des Comores, de tous les pouvoirs qui se sont succédés jusqu’aujourd’hui, le Cndrs vient, depuis 2019, d’obtenir une voiture de fonction et, en 2020 et 2021, une augmentation de la subvention pour pouvoir améliorer les missions qui lui sont assignées”, a conclu le directeur.

Mahdawi Ben Ali

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