logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Culture et traditions I Le zifafa comorien inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco

Culture et traditions I Le zifafa comorien inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco

Culture | -   Faïza Soulé Youssouf

image article une
L’inscription a eu lieu en novembre dernier dans la capitale indienne lors de la 20 eme session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. La candidature était également portée par 6 autres pays arabes qui ont cette cérémonie en partage.

 

C’était une candidature portée par sept pays arabes dont les Comores. Depuis ce 10 décembre, la zaffa (zifafa ou mtro dahoni en langue nationale) est inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco lors de la 20eme session « du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qui se tient en ce moment à New-Delhi, la capitale indienne. Une session qui a débuté le 8 décembre et qui prendra fin le 13 décembre prochain.
La zaffa, cortège nuptial traditionnel existe aussi dans six autres pays avec néanmoins des spécificités : Djibouti, Mauritanie, Somalie, les Emirats Arabes Unis, l’Irak et la Jordanie. « Je suis fier à la fois pour le pays et à titre individuel.

C’est la première fois que le pays accède à ce niveau de reconnaissance mondiale, notre culture, est à partir de maintenant, appelée à être reconnue de plus en plus » a réagi Mohamed Bajrafil, ambassadeur et délégué permanent de l’Union des Comores auprès de l’Unesco, présent à la 20 eme session, peu après avoir obtenu le certificat d’inscription de l’Unesco.Le zifafa fait partie des cérémonies les plus importantes du grand-mariage. Les Comoriens la connaissent bien. Le marié qui se transforme en sultan pour l’occasion, porte draguila, kiyemba, se rend chez son épouse (la société comorienne étant matrilocale, Ndlr) dans une longue procession au rythme du « daf ». Et obtient par la suite le statut de grand-notable.

Le rôle décisif de l’Alesco

«Cette inscription assure sa reconnaissance universelle. Elle renforce sa préservation via des cadres juridiques et éducatifs nationaux, protège son authenticité contre la dilution. Elle stimule la fierté comorienne, en favorisant son partage interculturel », s’est félicité le conseiller diplomatique du chef de l’Etat, Djaé Ahmada Chanfi, contacté au téléphone. Même son de cloche chez le ministre de la culture, Mohamed El-Had Houmadi. « La culture comorienne accède aux instances internationales, et c’est une excellente chose qui ne peut que faire plaisir aux Comoriens », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : « à partir de la culture, nous allons attirer des touristes aux Comores ».


Dans un discours prononcé toujours à Delhi le 9 décembre, Mohamed Bajrafil, par ailleurs linguiste et essayiste, a tenu à exprimer sa reconnaissance à l’Alesco, organisation arabe pour l’éducation, la science et la culture. « Je tiens également à remercier tout particulièrement l’Alesco pour ses efforts inlassables qui ont permis le succès de ce dossier, lequel témoigne des points communs et des similitudes entre les nations arabes ainsi que de leur unité culturelle, malgré les distances géographiques».

Commentaires