Pour mieux préparer la proposition d’inscription des sultanats historiques des Comores sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, le ministère des Arts et de la culture a initié, hier, des ateliers de formation.Ce projet réalisé en partenariat avec l’Unesco va être dirigé en visioconférence par l’expert international, Hamida Rhouma. Cinq médinas vont être soumises à cette liste de proposition à savoir Mtsamdu et Domoni ya Ndzuwani, Moroni, Ikoni et Itsandraya.
“Cet important atelier va nous permettre de faciliter l’élaboration d’un plan de gestion pour les sultanats. Pour cette première journée, nous allons chercher à mieux comprendre la convention du patrimoine mondial et la valeur exceptionnelle d’un bien qui est le fondement d’un dossier de proposition d’inscription”, a expliqué Hamida Rhouma.
Ce projet de montage de dossier des sultanats historique des Comores vise notamment à délimiter le périmètre des sites tout en établissant le cahier des charges de la zone tampon et des interventions urgentes à entreprendre. Il doit également faire l’état des lieux des biens que renferment les cinq sultanats en confirmant l’intégrité et l’authenticité, ainsi que leur valeur universelle et exceptionnelle.
“En marge de la mise en place de ce dossier, nous allons faire le point sur l’arsenal législatif et réglementaire des lois de protections du patrimoine bâti et soumettre aux instances législatives comoriens, des propositions de lois et de décrets, des adaptations du code de l’urbanisme”, a précisé la directrice générale des Arts et de la Culture, Wahida Hassani.
Ce début d’atelier a fait le constat amère de la détérioration des palais royaux à Ngazidja comme à Ndzuwani, l’absence de protection du reste des monuments de chaque médina et le peu de sensibilisation de la population sur la nécessité de protéger ce qui reste.Pour sa sa part, Dr Ouled Ahmed, a exposé sur les défis de gestion et de conservation des sultanats en mettant l’accent sur le cadre juridique, institutionnel et sur la communication.
“Il faut promouvoir les bonnes pratiques de gestion et de conservation, attirer le soutien politique et financier et améliorer la communication avec les différents parties prenantes. A terme, contribuer à combler le fossé entre les pratiques destructives actuelles et les pratiques de conservation susceptible d’améliorer la compréhension, les soins et l’utilisation durable du bien”, devait-il conclure.
Mahdawi Ben Ali
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