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Célébration de la Journée international des droits de la femme I Quand les slameuses africaines s’y mettent !

Célébration de la Journée international des droits de la femme I Quand les slameuses africaines s’y mettent !

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A cette occasion, la fédération féminine africaine de slam a convié des slameuses du continent pour des prestations sur la question des droits de la femme. C’est avec un texte sur l’amour et les persécutions sur la femme comorienne, qu’Intissam Dahilou a fait entendre la voie des Comores.

 

La Fédération féminine africaine de Slam, ou Ffas, a tenu une rencontre en live sur Facebook, lundi dernier, afin de mettre à la disposition des slameuses du continent, un moyen d’échanger sur la question des droits de la femme.Au cours de cette soirée de partage, la slameuse comorienne, Intissam Dahilou, a présenté une création sur l’amour. Un texte sur les persécutions quotidiennes qu’endure la femme comorienne.“Les gens pensent que le 8 mars est une journée de célébration, ça n’a rien à avoir. Il y’a du travail faire. Si aujourd’hui on continue de parler de 8 mars et de revendication, c’est qu’il y’a toujours un problème.

Les femmes sont toujours maltraitées et marginalisées. Au niveau professionnel, elles n’ont pas accès à des postes de responsabilité juste parce qu’elles sont du sexe opposé. Ça m’intrigue que des gens pensent que le 8 mars est une fête à un moment où les femmes continuent de mourir parce que leurs droits sont limités”, a soutenu la congolaise, Mariusca.De la Grande île, Madagascar, au Burundi en passant par la Côte-d’Ivoire et l’Union des Comores, ces slameuses ont dressé, chacune, un tableau sombre de la situation dans laquelle vit la femme africaine, en particulier.

“Etre humain”

Dans ce débat, la question du féminisme a occupé une place importante. “Je ne comprends pas pourquoi il devrait y avoir des habits pour les femmes et d’autres pour les hommes. C’est une question à la fois culturelle et personnelle. On devrait tous être féministes. Les hommes qui se disent contre le féminisme, se rallient à la cause lorsque la pudeur d’une des leurs est atteinte. Je crois qu’on doit arrêter cette hypocrisie et se battre, tous, pour les droits de la femme”, a déclaré la slameuse Burundaise Kerry.

Pour la slameuse comorienne, la différence entre l’homme et la femme dans son pays serait ancré dans la tradition. “Il faudrait que les traditions évoluent vers plus de justice, d’équité, de droits de chaque être humain et du bienêtre, tout simplement. Il y a beaucoup à faire et les femmes doivent avant tout se dire qu’elles sont des êtres humains avant d’être des femmes”, devait conclure, Intissam.

Mahdawi Ben Ali

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