Les Comores ont célébré leur «Journée nationale» à l’Exposition universelle d’Osaka, au Japon le 12 août avec une importante délégation conduite par le ministre de l’Economie, Moustoifa Hassani, et le gouverneur de l’île de Ngazidja, Ibrahim Mzé. Cette journée a été l’occasion de mettre en lumière la richesse naturelle et culturelle du pays notamment l’ylang-ylang, la vanille, les clous de girofle, mais aussi une biodiversité exceptionnelle et des savoir-faire ancestraux. Le ministre de l’Economie a exprimé son souhait de voir ces ressources «davantage transformées sur le sol comorien», et a rappelé qu’à travers le pavillon de son pays,»nous voulons montrer notre singularité. Une nature rare et préservée, une agriculture fondée sur les essences et un avenir tourné vers la bio-économie.
Notre culture, transmise oralement, est faite de gestes simples mais porteurs d’un lien profond avec le vivant», a-t-il martelé. La cérémonie officielle a, également, mis à l’honneur l’élégance vestimentaire comorienne. Le ministre portait un djuba blanc, tandis que le gouverneur Ibrahim Mzé et le président de la Chambre de commerce, Chamsoudine Ahmed, ont fait leur entrée vêtus d’un djoho noir brodé de fils dorés. Pour sa part, la commissaire comorienne aux expositions, Rahamtou Goulam, arborait un bwibwiyi, pendant que les hôtesses ont illuminé la scène avec le shiromani et le sahari na subahiya.
«Les petits Etats insulaires aussi!»
Dans son discours, Moustoifa Hassani a salué l’esprit de «précision et de vision à long terme» du Japon. «Le Japon, par son sens de la précision, dans les affaires et sa vision à long terme, donne à cette exposition une portée bien au-delà de l’événementiel. Il s’agit d’un moment de conscience collective, qui nous parle et cela signifie concevoir la société du futur et imaginer la vie de demain. Cela reste en cohérence avec le thème choisi de cette exposition, pleine d’ambition et qui nous connecte aux multiples innovations technologiques ainsi que les transformations économiques et sociales de ce 21ème siècle».
La haute autorité a mis l’occasion à profit pour rappeler que la société de demain «ne se pense pas uniquement» depuis les plus grandes capitales mondiales et qu’elle se construit aussi «dans les petits États insulaires, garants des équilibres globaux : gestion du vivant, adaptation climatique, sécurité alimentaire et transition énergétique».
La Culture a été l’un des points forts de la journée, avec la compagnie Masampanga de Mbeni qui a su séduire le public malgré quelques transitions maladroites et des moments de lenteur dans certaines danses. Après sa prestation très appréciée par Osaka dans la matinée du 12 août, l’artiste Soubi et ses musiciens, pour leur part, ont fait leur retour pendant la cérémonie officielle avec une prestation haute en couleur. Dès les premières notes, la foule s’est levée pour partager un moment de joie et d’énergie communicative.
«Liens d’amitié forts entre les Comores et le Japon»
Pour sa part, le commissaire général japonais de l’Exposition 2025 a souligné les liens d’amitié et de confiance entre les deux pays, cela depuis 1977, saluant un archipel magnifique, aux racines africaines et arabes, riche de son patrimoine naturel et culturel. Et espérant que les produits artisanaux comoriens rencontreraient un vif succès au Japon. De son côté, le gouverneur de Ngazidja a exprimé sa gratitude au gouvernement comorien pour son engagement à faire participer une forte délégation à Osaka : «Grâce aux performances culturelles et au discours percutant du ministre, les Comores ressortiront gagnantes de cet évènement. Nous nous ferons davantage connaître, nous attirerons des investisseurs et nous renforcerons le tourisme», a-t-il conclu.