C’est partie pour la célébration des 10 ans de la compagnie Tché-za! Après l’ouverture, lundi dernier sur une conférence de presse et la projection d’un film à l’Alliance française de Moroni sur «Les 10 ans de Tché-za», le danseur professionnel, Apchie Poping Morgan, a animé un stage de danse contemporaine, hier, 3 septembre, au Centre de création artistique et culturel des Comores (Ccac-Mavuna).

Il a été question de faire profiter son expérience de la scène à des danseurs professionnels comme lui, mais aussi, à des jeunes amateurs. «Comment suivre les mouvements corporels, être maître de son corps et, surtout, comment improviser sur n’importe quelle musique tout en restant fidèle à son genre de danse», tel était précisément, ce qui a été enseigné.

«Respect et professionnalisme»

«Bien qu’on soit dans un monde d’improvisation, il faut que les mouvements ressortent du monde de la beauté. Rien ne doit être laissé au hasard», a rappelé le maitre qui a dit être «revenu à Ngazidja pour faire partager l’expérience acquise tout au long de son parcours». Par ailleurs, bien que beaucoup parmi les danseurs présents ce matin soient des professionnels et que tout le monde connaissait un peu tout le monde, de l’avis de tous, les séances se sont déroulées avec beaucoup de respect et de professionnalisme, devait apprécier celui qui est considéré comme un des meilleurs danseurs de la place à travers le Battle international Ye Mze Ndo?

Après le stage d’Apchie Popping Morgan, une conférence devait se tenir sur le thème de la «danseuse comorienne» pour clôturer cette deuxième journée de célébration.Aujourd’hui mercredi, le public doit assister aux qualifications du Battle Ye Mze Ndo et à une conférence sur le répertoire des œuvres artistiques comoriennes qui sera animée par le directeur du Centre national de documentation et de recherches scientifiques (Cndrs), Dr Toiwilou Mze Hamadi, l’artiste, Abdallah Chihabidine, les photographes Farouk Djamil et Ali Mohamed et l’ancien chroniqueur culturel du quotidien La Gazette des Comores, Zid Yazid.

«Parmi les tout premiers»

Dix ans, cela mérite d’être célébré. D’autant plus qu’il s’agit du parcours remarquable de la compagnie Tché-za qui a, entre autres choses, su exporter la danse comorienne au-delà des frontières du pays et qui continue de donner une belle image de cet art. «Pour moi, cette compagnie a été parmi les tout premiers promoteurs d’art à nous montrer qu’on peut gagner sa vie à travers la danse. Aujourd’hui, je danse pour une compagnie de Mayotte et on preste à l’étranger mais je dirais que cela est dû au fait que Tche-za a montré ce chemin aux danseurs comoriens. Aujourd’hui, je ne peux qu’être fier de leur parcours», a conclu le danseur de la Cie, Kazya danse.