L’histoire ne s’arrête pas là, je ferais de la musique jusqu’à mon dernier souffle”, a déclaré Adinane Taanchik alias “Adina” lors de la cérémonie de célébration des quarante ans de sa carrière dans la salle de conférence de l’hôtel le Retaj. Devant plusieurs fans, toutes générations confondues, dans une ambiance bon enfant, l’histoire de ce célèbre chanteur a été racontée en musique. Une histoire riche en émotions et en gloires qui a fait du bien à tous et provoqué une intense émotion quand Adina a évoqué cette stupide Avc qui l’avait rendu infirme pendant un moment.
Le musicien multi-instrumentiste, chanteur, compositeur et interprète est revenu sur les “belles choses” qu’il a eues grâce à la musique, notamment l’éducation de ses enfants, la construction de sa maison qu’il a nommée “Villa 22 ans” et son rétablissement après sa maladie. “Je profite de cette occasion pour remercier Abou Chihabi qui m’avait offert une guitare après la sortie de l’hôpital à Mayotte, laquelle a joué un grand rôle dans ma rééducation”, a déclaré l’auteur de sept albums dont “Chaïma” dédié à une nièce.
Samedi, la soirée a débuté par un retour historique à travers un court-métrage sur des témoignages d’amis qui ont parlé de leurs relations avec Adina et un autre sur l’amour de l’artiste pour la musique et, en particulier, la chanson.
D’autres artistes dont Salim Ali Amir, Armand, Guigui, Abou Oubeid, Toihir Malahaili étaient présents au Retaj pour faire revivre au public l’histoire de la belle époque des groupes tels que les Baby jeans, les Blue jeans, les Anges noirs, Ngaya, entre autres.
Après deux titres étrangers interprétés par Guigui pour illustrer l’époque des animations des bals par les Blue jeans, Adina a poursuivi cette lancée avec deux chansons dont L’hymne à la vie du Français, Johnny Hallyday, pour rendre hommage à cette grande voix de la planète musique qui s’est éteinte le 5 décembre dernier.
“Nyi watrotreee yemrendedje? Si wazeye, ngasi pvala pvapvo” (Eh vous les jeunes, que vous arrive-t-il? Nous les anciens, nous sommes toujours de la partie). Des paroles tirées de Chaïma que Adina a scandé pour montrer qu’il sera toujours là pour la musique. La soirée a été, également, l’occasion pour sa fille, Maïssam, d’étaler ses talents de chanteuse en dédiant une chanson à son père.
La nouvelle génération n’a pas laissée passer l’opportunité avec le couple Lee Nossent et Malha qui a chanté Mami du maître.
La deuxième partie de la soirée a vu l’entrée en scène du piano qui a mis une ambiance folle dans la salle. Reprises par toute la salle, les chansons Pipo pipopo, yeka ngo nandzo nge ntso unangariye, Budu gali Huwawa ou encore Un week-end à Dzaudzi, ont galvanisé le public.
Tout le monde s’est levé pour danser et chanter. Evidemment, le public n’a pas manqué de rendre hommage à Saïd Mohamed Taanchik, le père d’Adinane et célèbre chanteur des années 1970 avec, notamment, “Habari zo Ngazidjani, ha sontsi rizidjuwa”.
Interrogé après la soirée, Adina était comblé de bonheur. “Que dire après une soirée pareille? Je suis comblé de bonheur et je tiens à dire que l’histoire ne s’arrête pas là. Je ferai de la musique jusqu’à mon dernier souffle”, a-t-il lancé. Bravo, l’artiste !
