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Dadju au Stade Maluzini. Un instant pur love entre public et artistes

Dadju au Stade Maluzini. Un instant pur love entre public et artistes

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Sous les manettes de Comores Telecom et Tartib, l’artiste congolais a animé son concert samedi dernier devant un public en feu. Un show de plus d’une heure après une première partie assurée par Dadiposlim, Fahid Le Bled’Art, Momoboss, Gololo Chams ou encore Norena et Faraz

 

l’enceinte du stade, le chanteur congolais, Dadju, a soulevé la foule avant de faire impatienter le public durant de longues minutes durant lesquelles il est resté dans sa voiture. Histoire de mieux prendre la température et se préparer à la scène? Un moment qui a agacé plus d’un : «Il veut qu’on lui déroule le tapis rouge ou quoi? Il nous agace… Pvanu ngudjiwono djahindri? ou encore, Rilemewa!». Un instant vite oublié dès que le chanteur s’est montré. Et, comme pour répondre à un signal général, tous les cellulaires ont braqué leur torche, chacun cherchant à immortaliser l’entrée en scène du «prince Dadj».


«Ça me fait plaisir d’être là ce soir. Depuis le temps qu’on devait se voir, depuis toutes ces années, après ces centaines de milliers de messages que j’ai reçus. Je vous avais dit que j’allais venir et me voilà aujourd’hui devant vous et aussi nombreux. On va faire la fête ensemble si vous le voulez bien. J’aurais dû venir ici depuis mon premier album, gentleman 2.0. Ce soir, on va rattraper le temps perdu. Lats go for life…Ohoha», devait lancer l’artiste.Le frère du rappeur Maitre Gims, qu’on ne présente plus en France, a eu droit à deux genres de public. Le Vip plutôt timide mais qui, de temps en temps, reprenait les morceaux parfois sans même bouger le petit doigt et un autre public sur le tarmac, complètement déchainé et vivant l’instant présentant comme si c’était le dernier. Ici, ça dansait et chantait telle des possédés.


Les éléments de la sécurité civile n’auront pas pu gouter au concert occupés qu’ils étaient à prendre en charge, autant que faire se peut, pas moins d’une dizaine d’évanouis complétement entrés en transe sous les coups de boutoirs des titres du maitre du jour Dadju. Le public connaissant sur le bout des doigts tous ou presque les titres du rappeur, les anciens comme les plus récents, il sera facile pour l’artiste de se sentir dans son élément. Jaloux, Mon soleil, Compliqué, Lionne ou encore J’ai dit non», un Play List de plus d’une heure qui a mis Maluzini véritablement en ébullition.


En premier partie le public a également été plutôt gâté. Il a eu à gouter à la voix de Dadiposlim. Accompagné à la guitare par Ikito et à la platine par Big Dj El-Assad, le patron du Label Twamaya House a démontré qu’aux Comores, ce n’est, surtout pas, les talents qui font défaut. Puis, s’en est suivi son protégé Fahid Le Bled’Art et le directeur artistique de la boite, Momoboss. Watwaniya a eu, aussi, son mot à dire à travers Norena et Faraz, avant que le finaliste de la dernière édition de Nyora, Gololo Chams, ne fasse bouger le public avec du Bongo flava.


Hors de la scène, cependant, tout n’a pas été rose. Entre éléments de la force de l’ordre et public, on n’est même venus aux mains. «Après un long fil d’attente dehors, des gendarmes voulaient nous en imposer un second, une fois à l’intérieur. Trop c’est trop. C’est parti de ça».Ces évènements malheureux ne seront toutefois pas parvenus à gâcher une soirée qui restera dans les mémoires.

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