Les votes sont désormais lancés après la demi-finale tenue vendredi 15 septembre dernier au Palais de Hamdramba. Les sept candidats ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour tenter de convaincre le jury et surtout le public qui va lourdement peser sur la balance malgré les notes de Cheikh Mc, Samra et Soulaymane Mze Cheikh.
Dans cette demi-finale tout n’a pas été que rose et lumières. Si les musiciens ont présenté un travail de qualité, ce fut loin d’être le cas pour la majorité des candidats qui ont, manifestement, encore du chemin à faire pour pouvoir prester en Live.Au niveau des équipements, de la musique et de la vidéo, la demi-finale a été au top grâce, largement, au travail unanimement apprécié de l’agence Tartib. Au niveau des artistes et de la prestation en live, cependant, de nombreuses maladresses ont été enregistrées.
Des «avancées et des ratés»
«Seuls deux ou trois artistes sont arrivés à se démarquer, le reste se cherche encore», a constaté le chanteur, auteur-compositeur, Lee-Nossent qui «trouve» que comparée aux deux dernières éditions, cette nouvelle édition est la moins bonne en matière de talent et de prestation live, et que le niveau des artistes n’est pas au top». Reste à savoir à quoi cela est dû.
Lors des deux précédentes Saisons du Nyora, le public avait vraiment l’embarras du choix à ce stade de la compétition. Les demi-finales avaient été plutôt bien garnies. On avait eu à faire aux voix de Koudraine, Shefo Boy Swagga, Gololo Chams, Kueena, Hairia, Zayel et Ya2s pour la Saison 2, et de Fahid le Bled’Art, Ibou Black, Pedro Karim, Samira, Simka ou encore Assah pour la toute première. Des «teams» de qualité qui ont été bien synchro avec les musiciens.
Le vote du public en question?
Il faut dire que si, incontestablement, des progrès ont été constatés en termes d’image, de diffusion et au niveau de l’organisation, le public ne s’est pas suffisamment impliqué comme lors des deux dernières éditions.Au niveau des artistes, le décalage de niveau entre les candidats a été jugé trop important. Si certains affichent un niveau plutôt «professionnel» d’autres sont encore au stade de débutant ce qui aurait rendu le travail des jurés encore plus compliqué.
«Cependant, bravo à Tartib pour cette émission qui donne de la force à la musique comorienne. Par ailleurs, l’invitation de Moumtaz en tant que coach, animateur et assistant psychologique a beaucoup apporté aux candidats», a analysé, pour sa part, le chanteur et fervent promoteur du live, Yax Leader.
Par ailleurs, des candidats de grande qualité qui avaient, selon un avis largement partagé, bien leur place en demi-finale, ont été pénalisés par les votes d’une partie du public qui «n’ayant que faire du talent», aurait voté «pour le candidat du village, de la région ou juste pour l’ami d’un ami». Il est arrivé que des localités aient déboursé une petite fortune pour permettre au mwana momdjini de sortir du lot.
Comme l’a démontré le début de la compétition et l’expérience des dernières éditions, ce n’est pas forcément le meilleur qui gagne.
Malheureusement…