L’ouverture du 6e congrès culturel panafricain a été marquée par des performances artistiques plongées dans l’esprit du panafricanisme. Le slameur comorien, Rahim Elhad alias «Le Parolier» a émerveillé les congressistes avec le morceau éponyme de son album Sélebeyoone sorti ce mois de septembre. En bon patriote, il a, avant tout, fait la promotion de sa terre natale où l’Ylang-ylang, le girofle, la vanille sont des ressources «qu’il faut protéger et produire davantage».
«Assoiffé d’identité, j’ai interrogé mes racines, patrouillé dans mon patrimoine comme un chérif sans insigne. Mes sincères gratitudes aux shioni / L’école du colon, l’école de la rue / No ma bangweni. Puis, il m’a fallu devenir ce pigeon voyageur / Celui qui vole et qui voyage dans des ruelles inconnues / Les mêmes qui donnent l’impression de déjà vues. Ce caméléon qui s’imprègne des cultures et des langues excellâtes / Un jour sous un croissant de lune tropicale, Au biotope de quatre belles étoiles / Tel un fruit saisonnier aux douces saveurs…», a-t-il clamé sous les acclamations.
Pour la poétesse Maman Hayria, connue pour des berceuses qui ont données le sourire à plus d’un, elle a appelé à l’»union entre les nations africaines».
Cette ode à l’unité, rappelle que ce «carrefour que sont les Comores avec sa diversité des races et des cultures est l’exemple que doit prendre l’Afrique et comprendre que le mélange donne une magie qui peut faire réussir tout le continent».
«La vie m’a appris que l’on soit d’ici ou ailleurs, qu’on le veuille ou pas, on a les mêmes valeurs. Je l’ai su : lorsque La Téranga m’a chuchoté «Dalal ak djam». Je l’ai vu : en marchant sur les terres des descendants de Cham. Je l’ai lu dans les regards, je l’ai compris : lorsque la terre d’Eburni m’a dit : akwaba. Bantou nomade d’entant. Ubuntu Comme devise. Mansa moussa, sundjata vos voix j’entends. Même si avec le temps les frontières nous divisent», assure Le Parolier pour montrer que la force de l’Afrique réside essentiellement dans l’Union.