Cela fait un moi et quinze jour déjà que les manifestations artistiques sont interdites en raison de la pandémie lié au nouveau corona virus?
Malgré cette crise sanitaire qui s’attaque à tous les secteurs sur toute la planète, j’essaie toutefois de rester positif et de continuer à travailler.
Actuellement j’ai mis en place une émission intitulée Nambiye mna hadisi (= raconte-moi une petite histoire) accessible essentiellement sur ma page Facebook, “Le Clown Bavard”.
Tous les samedis je raconte une histoire destinée spécialement aux enfants qui sont, à mon avis, un peu trop délaissé en cette période difficile. Je vais continuer à la produire jusqu’à la fin de la pandémie pour essayer d’apporter quotidiennement du baume au cœur surtout aux enfants. Je ne peux que me sentir fier vu l’ampleur que ça prend.
Quel impact le Coronavirus à sur ton travail?
Cette pandémie a effectivement impacté sur mon travail comme chez tous les artistes d’ailleurs. J’ai dû reporter plusieurs dates notamment une tournée avec l’association 2mains sur la potabilisation de l’eau de boisson et l’accès à l’hygiène qui avait d’ores et déjà commencé dans des écoles primaires à Ngazidja. J’ai été également invité à prendre part au Fish Dakar (Festival international de slam et humour) qui devait se tenir en début avril. De même j’ai annulé un concours de théâtre sur l’œuvre de l’écrivain Mohamed Toihiri, L’Ecole de Bangano. Dans ce concours dont je devais être le principal organisateur, cinq compagnies s’étaient déjà été inscrites.
Si par malheur cette pandémie devait persister, quels sont les projets que vous comptez mettre sur pied pour continuer à faire vivre l’art?
Je vais essayer de travailler essentiellement par le biais du numérique. Toutes mes activités sont facilement réalisables à travers le web comme je le fais d’ailleurs avec l’émission Mna hadisi.
Pour les anniversaires comme pour les spectacles scéniques, je peux réaliser des vidéos et les partager à un public bien déterminé. Aujourd’hui avec l’arrivée des mobiles banking notamment le Holo et le M’vola, le public peut payer les billets en ligne.
Mahdawi b. Ali