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Djimbo na Comptines I Un canal d’apprentissage du shikomori pour les enfants

Djimbo na Comptines I Un canal d’apprentissage du shikomori pour les enfants

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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L’initiatrice des éditions Pomme d’Humour, Rahma Aboubacar, a exposé le livre musical, «Djimbo na comptines» à l’Afm. Mais pas que.

 

L’enseignante à l’école française Henri Matisse Rahma Aboubacar a présenté sa maison d’édition jeunesse, «Pomme d’Humour» et son livre musical « Djimbo Na comptines », le mercredi 14 juin à l’Alliance française de Moroni (Afm). Ce dernier adapte notamment la mélodie des comptines françaises sur des paroles en shikomori.

Il est également accompagné d’une clé Usb contenant des comptines accompagnées de la musique du chanteur, auteur et compositeur Costy, et de la voix de la psychologue Rahma Aboubacar. «Cette association fondée en 2020 va essayer de porter des projets adressés à la jeunesse. Promouvoir la diversité culture, la langue maternelle et l’histoire. C’est une évidence pour moi d’intégrer cette entreprise familiale, moi qui suis passionnée de dessin depuis toujours », a précisé Rahma Aboubacar.

«Favoriser l’enseignement du Shikomori en milieu scolaire» 

Pour permettre aux enfants de s’approprier facilement l’outil, des mélodies sans voix sont programmées dans la clé Usb en une sorte de Karaoké, permettant aux usagers de se divertir avec et en même temps apprendre facilement le shikomori, la langue comorienne.


Ces onze comptines françaises adaptées en shikomori sont également illustrées par des dessins reprenant des éléments de l’environnement comorien. « Le shikomori est une langue qui se perd. Beaucoup de parents font aujourd’hui le choix de s’adresser à leurs enfants en langue française, pensant ainsi favoriser leur scolarité qui se déroule en français. Or beaucoup d’études mettent en évidence la nécessité de s’appuyer sur sa langue maternelle pour favoriser les nouveaux apprentissages. C’est pour répondre à cette problématique que j’ai imaginé Djimbo na Comptines. C’est un livre qui se veut ludique et pédagogique », a-t-elle expliqué.Pour elle, il est inconcevable que de nos jours, l’on interdise aux enfants de parler shikomori en milieu scolaire, voire même à la maison.


Ainsi, elle ne compte pas s’arrêter sur ce premier livre, qui est censé s’inscrire sur une longue série d’albums « jeunesse » à paraitre aux éditions Pomme d’humour. « Ce premier est un support de comparaison qui permet de trouver les différences et les similitudes dans les langues. C’est un moyen très efficace de créer un attachement à la langue. Le format comptine est vraiment intéressant chez les jeunes avec cet aspect de chant. Il est primordial de favoriser l’enseignement du Shikomori en milieu scolaire », a-t-elle conclu.

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