Qu’est-ce que les Comores vont gagner de ce sixième congrès?

Le sixième Congrès culturel panafricain aux Comores constitue une opportunité unique pour le pays qui va pouvoir faire porter sa voix sur la scène continentale et internationale. Il va lui permettre de renforcer son positionnement de carrefour culturel et historique au sein de l’Afrique. Les gains seront multiples. En premier, au niveau de sa visibilité internationale.

L’évènement attirera des experts, des artistes et des intellectuels de différentes régions du continent ce qui va lui offrir une plate-forme pour montrer la richesse de son patrimoine culturel, artistique et historique. Pour ce qui est du développement culturel et économique, en accueillant un événement d’une telle envergure, le pays stimulera son secteur touristique et créera des opportunités économiques pour les acteurs locaux, notamment dans les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et des transports.

Enfin, ce congrès – qui va valoriser la jeunesse et la diaspora – permettra aux Comores de réfléchir sur l’avenir de sa jeunesse, ses opportunités et sa place dans le monde, tout en renforçant les liens avec la diaspora comorienne. Au total, ce rendez-vous positionnera les Comores comme un acteur engagé dans la promotion de la culture africaine tout en créant des retombées positives à long terme pour leur développement.

Qu’est-ce que les Comores vont défendre à travers cette manifestation qui va rassembler les plus grands acteurs culturels du continent?

Plusieurs enjeux clés tant sur le plan culturel que politique. Tout d’abord, sur le plan de la préservation et de la promotion du patrimoine africain, le congrès sera l’occasion de mettre en avant la richesse du patrimoine culturel comorien, mais aussi africain, en insistant sur l’importance de sa préservation. En réunissant les plus grands acteurs culturels, les Comores se positionneront comme étant une voix forte pour la sauvegarde des traditions, des langues et des savoir-faire ancestraux du continent.

Ensuite, nous allons défendre l’unité panafricaine. Ce congrès sera, en effet, un espace pour défendre l’idée d’une Afrique unie, où la culture, l’art, le patrimoine et l’éducation jouent un rôle central dans la construction d’un futur commun. Les Comores, en tant que pays hôte, souligneront leur engagement en faveur de l’intégration africaine, en contribuant au dialogue et à la collaboration entre les Nations. Il y a aussi l’éducation et la jeunesse…

… Avec la jeunesse africaine au cœur de nombreux débats, les Comores vont défendre l’importance de l’éducation comme levier de développement. Nous mettrons en avant la nécessité de doter les jeunes africains des outils culturels, artistiques et intellectuels nécessaires pour affronter les défis du monde contemporain. Elles vont, également, plaider pour une meilleure reconnaissance et intégration de la diaspora africaine dans les dynamiques de développement du continent. La diaspora, considérée comme un atout majeur, sera mise en lumière pour sa contribution à l’économie et à la culture africaines. De même, nous devons mettre en avant le rôle de la culture dans la politique et le développement durable.

Cette rencontre sera l’occasion de défendre la place de la culture dans les politiques publiques africaines. Nous allons mettre en avant le fait que l’art, la Culture et l’éducation ne sont pas de simples accessoires, mais des moteurs essentiels du progrès économique, social et politique du continent. En résumé, les Comores mettront ce congrès à profit pour promouvoir la culture africaine qui est un vecteur d’unité, de développement et de rayonnement international.

Qu’en est-il du renforcement des échanges et des collaborations entre les acteurs culturels des Comores et de leurs homologues?

Justement, cette rencontre facilitera les échanges entre les institutions comoriennes et leurs homologues africains et internationaux, ouvrant ainsi des portes à des collaborations dans les domaines de l’éducation, de la recherche et de la préservation du patrimoine. Le Cndrs servira de plate-forme pour favoriser les échanges entre chercheurs, artistes, décideurs politiques et représentants culturels. En réunissant des experts africains et internationaux, il facilitera la création de réseaux et de collaborations visant à promouvoir la culture, l’art et l’éducation en Afrique.

A ce propos, quel rôle jouera le Cndrs?

Notre institution jouera un rôle central dans l’organisation et le déroulement de cet évènement. En matière de Coordination scientifique et culturelle, en tant qu’institution de référence aux Comores pour la recherche et la documentation, le Cndrs supervisera la dimension scientifique et culturelle du congrès. Il veillera à ce que les discussions, les ateliers et les panels soient basés sur des recherches solides, en lien avec les enjeux culturels, patrimoniaux et éducatifs de l’Afrique.

Au niveau de la promotion du patrimoine comorien, notre institution aura pour mission de mettre en avant le riche patrimoine culturel et historique des Comores. En tant qu’institution engagée dans la préservation et la valorisation des savoirs locaux, il jouera un rôle crucial pour exposer les traditions, les pratiques culturelles et les héritages historiques du pays aux acteurs panafricains présents.

Le Cndrs sera directement impliqué dans la préparation des expositions et des activités culturelles qui accompagneront le congrès. Il jouera un rôle clé dans la scénarisation des expositions thématiques telles que celles sur la diaspora, la jeunesse et l’immigration, tout en assurant des ateliers pédagogiques et interactifs pour les participants.

Enfin, au niveau du renforcement de l’image des Comores sur la scène panafricaine, notre direction contribuera à positionner les Comores comme un acteur engagé et dynamique dans le domaine de la recherche culturelle et du patrimoine en Afrique et mettra en avant les capacités des Comores à organiser des événements d’envergure internationale et à jouer un rôle actif dans les grandes discussions culturelles du continent.

En somme, le Cndrs sera à la fois le cœur scientifique et le moteur culturel du congrès, en s’assurant que les échanges et les débats renforcent la visibilité et l’influence des Comores dans les cercles culturels et académiques panafricains.