les enfants du théâtre et Isabelle ont présenté leur nouvelle pièce, Akiko et le secret du dragon, samedi 22 juin à l’Alliance française de Moroni. Dans le rôle d’Akiko, le personnage principal, l’actrice Jade aura été au four et au moulin, notamment, en étant restée sur scène tout au long du spectacle.
C’est dans une salle archicomble que ce conte écrit par Célya Bacar, une fillette de 12 ans, a tenu le public en haleine et a fait de cette soirée celle des enfants, mais pas que. Jade y interprétait le rôle d’une petite fille à la recherche de ses parents. Aidé par un dragon, Akiko a accompli sa mission après de nombreuses péripéties.
L’œuvre a misé sur de la chorégraphie et beaucoup de musique pour tenir le public en haleine. Le tout servi sur une toile de fond réalisée par l'artiste peintre Catelina. Ce fut une réussite, un chef-d’œuvre qui a invité au voyage.
«Entre de bonnes mains»
«Tous ces petits comédiens que je dirige m’émeuvent particulièrement, chacun pour une raison différente. J’ai vraiment un attachement particulier à chacun d’eux. Certains participent à mes spectacles depuis plusieurs années et d’autres nous ont rejoints cette année, mais pour moi, ils sont tous à la fois pareils et uniques», a affirmé la metteure en scène Isabelle Hoareau qui a tenu à rappeler que ce spectacle était le résultat de plusieurs mois de répétition.
Le seul bémol dans l’histoire aura été le son des voix des jeunes comédiens. La majorité d’entre elles n’avaient pas été suffisamment porteuse. A l’image de celle de Majo la sorcière, interprétée par Liorah. A 6 ans elle a été l’une des meilleures actrices de la soirée. Parfois, cependant, il fallait tendre l’oreille pour pouvoir entendre les paroles malgré les nombreux micros suspendus sur scène.
«J’ai passé une soirée magnifique. Avec ces jeunes comédiens, l’avenir du théâtre est entre de bonnes mains. Ces enfants ont du potentiel», s’est réjoui le spectateur, Moussa Mouridi, qui constate, amère, cependant, le fait que cet art «a perdu de sa superbe aux Comores».
Il est vrai qu’on y assiste, rarement, à des spectacles du genre, ce qui est dommage. Quand on pense qu’il fut un temps où le théâtre était parti parmi les disciplines artistiques les plus prisées dans le pays…