Les Gardiens du patrimoine culturel de Domoni (Gpcd) ont produit des brochures sur la médina de cette ville historique de Ndzuani qui aurait été créée au XVè siècle par des Chiraziens. Ce support sur l’éducation au patrimoine qui regorge d’informations sur le patrimoine matériel et immatériel de la ville doit permettre aux élèves des établissements scolaires, notamment, de mieux connaitre les richesses historiques et culturelles que recèle cette cité dont les trois palais royaux figurent sur la liste indicative de l’Unesco depuis 2007 dans le cadre de leur inscription au patrimoine mondial de cette organisation.
Le manuscrit est fait de photos et d’éléments d’histoire sur le patrimoine matériel et immatériel de Domoni. On y trouve – à tout seigneur tout honneur – le palais Pangani construit en 1274 par Fani Othman Ibn Affane puis par Halima 1er, mais aussi le palais Ujumbe construit au XVè siècle Ap JC et le troisième palais de cette ville millénaire, construit au XVIIIè siècle par le prince Amir Abdallah Zoubert. La brochure contient des précisions sur les tombeaux, les places publiques et les sites culturels comme Mezza ya madjinns, Mri swalaju et Bweju la Mwa msindzanu.
Tapez : patrimoine.domoni@gmail.com
Dans un pays où l’éducation au patrimoine n’intéresse personne, ce livret du Gpcd constitue une aubaine pour toutes et tous. En effet, face aux nombreux actes de dégradation du patrimoine, il constitue un outil formidable entre les mains des plus jeunes pour apprendre, et peut aider dans la sensibilisation de la population sur la nécessité de protéger le patrimoine. Comme disait Nelson Mandela, «l’éducation est l’arme la plus puissante que vous puissiez utiliser pour changer le monde». La brochure est également en version Pdf et il suffit juste d’envoyer un mail sur patrimoine.domoni@gmail.com pour s’en procurer. «Avec l’appui de l’ambassade de France aux Comores, nous avons lancé une sensibilisation autour de l’identification et la conservation du patrimoine culturel matériel et immatériel au bénéfice des jeunes écoliers. Elle doit permettre aux élèves d’être en mesure d’identifier un site patrimonial et prendre conscience de la nécessité de conserver notre identité commune. Nous avons débuté l’action au collège rural de Domoni et d’autres établissements suivront», assure le Gpcd.