La ville d’Itsandra a inauguré, mardi dernier, l’école Trasini. Cette dernière fût construite pour l’année scolaire 1969-1970 et, de ce fait, constitue la première école primaire d’Itsandra Mdjini. Mais les années passant, l’établissement était en piteux état, «avec un effondrement de dalles», un danger permanent qui planait au-dessus des quelques 370 élèves de l’établissement. C’est, à en croire le président de l’association Twamaya club, Moustoifa Ahmed Said, ce qui a poussé cette dernière à chercher à la rénover.
Pour ce faire, l’association a approché l’ambassade de France auprès de l’Union des Comores, qui a financé l’opération de réhabilitation, qui s’élève à hauteur de 30 millions Kmf. «Nous avons construit six salles, plus les trois qui étaient là. Ce sera suffisant pour désengorger les classes car, par moment, on se retrouvait avec 70 élèves dans une même classe», a fait savoir Moustoifa Ahmed Said.
Cette initiative fut embrassée par le ministre de l’éducation, qui appelle à une «consultation générale sur la thématique de l’éducation» avant le séminaire gouvernemental qui devrait se tenir prochainement.
En tout, la localité dispose désormais de deux écoles publiques. En effet, en mars dernier, dans le cadre du projet Human’isa, 60 étudiants ingénieurs de l’Institut supérieur Aquitain du bâtiment et des travaux publics (Isa-Btp), en collaboration avec l’Association des jeunes d’Itsandra Mdjini en France (Ajif), une école a été construite en cinq semaines.
Car après tout, «l’éducation est une carte maitresse» qui devrait être jouée «pour donner à chaque fille et à chaque jeune garçon l’opportunité d’être maitre de son destin, de pouvoir s’insérer dans la vie active et citoyenne et de s’assurer de vivre dignement dans sa communauté et auprès de celles et ceux qui lui sont chers», devait souhaiter le chef du service de coopération et d’action culturelle (Scac), Patrice Thevier. L’intéressé saluera, au passage, l’engagement de l’association Twamaya, qui œuvre dans biens de domaines, du sport à l’éducation en passant par le social. Pour Patrice Thevier, «la possibilité, pour les enfants comoriens, d’évoluer dans un environnement scolaire sain, dans des locaux décents, équipés et agréables, est une condition sine qua non d’un apprentissage réussi et d’une scolarité prometteuse».
Pour un apprentissage sain
Il a aussi été question de culture. En effet, après la traditionnelle coupure de ruban, organisateurs et participants se sont rendus au Guerezani, mythique palais royal « de Sankule Al Anrabiya », l’autre nom d’Itsandra Mdjini. Désormais, le palais Guerezani est accessible la route nationale 1(il y a encore deux mois, il ne l’était pas). La montée est un peu raide pour les moins endurants. L’allée est longue d’un peu moins de 140 mètres. Mais l’effort est gratifiant.
Tout en haut, le regard accroche une vue magnifique de la vieille ville et de la mer juste à côté. « Nous avons voulu le restaurer parce que nos enfants et les générations à venir doivent connaitre notre histoire », a déclaré le président de l’association Twamaya. La prochaine phase concernera la réhabilitation du palais dont les murs menacent de tomber. Sans doute, la meilleure façon de rendre hommage à ce haut lieu de l’histoire du pays dont la forteresse protégeait les Comoriens de la cité des razzias malgaches au 19ème siècle.